SOCIETELes marches des fiertés vandalisées pour la troisième fois à Nantes

Nantes: Vandalisées pour la troisième fois, les marches des fiertés « seront repeintes »

SOCIETEL'escalier public aux couleurs de l'arc-en-ciel a de nouveau été dégradé en début de semaine...
Les marches de la place du Cirque ont été à nouveau dégradées.
Les marches de la place du Cirque ont été à nouveau dégradées. - F.Brenon/20Minutes
Frédéric Brenon

F.B.

Pour la troisième fois depuis leur inauguration en juin, les « marches des fiertés » viennent d’être vandalisées à Nantes. De la peinture bleue, blanche et rouge a recouvert en début de semaine la partie haute de l’escalier reliant la rue Beaurepaire à la place du Cirque, en centre-ville. Des agents de nettoyage ont tenté d’éliminer les traces mais les dégâts étaient irréparables.

Les marches, peintes aux couleurs du drapeau arc-en-ciel, symbole de la communauté homosexuelle, bisexuelle et transexuelle, avaient déjà été victimes de dégradations similaires en juin et septembre. « Ces actes de vandalisme portent un message assez simple à comprendre. Ils visent clairement une communauté », déplore Noé Parpet, le président du centre LGBTI (Nosig) de Nantes.

Comme les fois précédentes, les marches seront repeintes. « Bien sûr, on ne laissera pas les choses ainsi, assure Noé Parpet. L’homophobie ne vaincra pas. Pour le message qu’elles véhiculent, mais aussi pour leur beauté, on les repeindra. Beaucoup de personnes apprécient la présence de couleurs, l’aspect photogénique du lieu. »

Caméras de surveillance, nouveaux matériaux

Mais comment empêcher que ces marches soient à nouveau vandalisées ? « On y réfléchit. Il y a peut-être d’autres techniques, d’autres matériaux qu’on pourrait utiliser pour maintenir la couleur. L’idée d’un dispositif lumineux avait été évoquée mais ça signifierait que les marches seraient visibles seulement la nuit, le message serait mauvais. »

La sécurité du site devrait également être renforcée par l’ajout d’une ou plusieurs caméras de vidéo-surveillance. « A la longue, on finira bien par attraper les auteurs » de dégradations, est convaincu Noé Parpet.