Les accès au campus du Tertre, à Nantes, sont bloqués depuis le début de matinée par des étudiants. Des poubelles et éléments de chantier servent de barricades symboliques. Les facs de lettres, sciences humaines, langues et droit sont concernées. La plupart des cours sont, de fait, annulés pour ce jeudi, a confirmé le président de l'université.

Une assemblée générale, débutée vers 10h, a voté pour la reconduction du blocage vendredi matin. Un appel à manifester ce jeudi, à 18h à Bouffay, a également été décidé. Avant un défilé samedi à 14h en centre-ville également.

Hausse des frais d’inscription et « gilets jaunes »

La revendication principale de la contestation porte sur le projet de hausse des frais d’inscription des étudiants non européens. « C’est vraiment abusé et on a peur qu’ensuite Macron augmente les frais pour tout le monde », s’inquiète un étudiant en Licence 2 d’économie. D’autres évoquent la solidarité avec le mouvement « gilets jaunes » et contre les « méthodes » d’Emmanuel Macron qui « suscitent forcément de la colère ».

Le président de l’université de Nantes a fait savoir qu’il était opposé, lui aussi, à l’augmentation des droits d’inscription. Nul doute, en revanche, qu’il ne voit pas ce blocus des bâtiments d’un bon œil.

Le campus du Tertre de l’université de Nantes avait déjà été bloqué pendant plusieurs semaines au printemps dernier. Une partie des examens avaient même été annulée. Les manifestants protestaient alors contre la loi Vidal et le dispositif Parcoursup.

Des lycées également en colère

En parallèle, plusieurs manifestations et tentatives de blocages ont eu lieu ce jeudi devant des lycées nantais. Des groupes d'élèves empêchent les autres de se rendre en cours.

Des heurts ont éclaté avec les forces de l'ordre devant les lycées Monge-La Chauvinière, Camus, Carcouët, Léonard-de-Vinci et Colinière. Les lycéens protestent contre le dispositif Parcoursup. Mais leurs revendications sont parfois plus larges.