Nantes: Les Côteaux Nantais en pleine croissance grâce à leurs fruits bio
ECONOMIE•Malgré une récolte 2018 décevante, l'entreprise basée à Vertou ne cesse de se développer avec ses fruits frais, ses jus ou ses compotes...Frédéric Brenon
La récolte des poires est terminée depuis mi-octobre, celle des pommes s’achève tout juste. Aux Côteaux Nantais, le bilan est « décevant », en raison des dégâts du gel au printemps. Pour autant, la société basée à Vertou, qui produit aussi des fraises, des prunes, des coings ou des kiwis, ne s’alarme pas. Porté par l’intérêt croissant des consommateurs pour le bio, son chiffre d’affaires progresse de près de 10 % chaque année. Au point d’installer l’entreprise comme le leader européen de l’arboriculture en biodynamie.
Impensable à la fin des années 1960 lorsque les fondateurs associés, Jacques Moreau et René Delhommeau, choisissent de prendre le virage de l’agrobiologie. « Pas d’intrant chimique, on respecte les cycles naturels, on favorise la biodiversité du verger… C’était complètement à contre-courant. Ils étaient pris pour des allumés, montrés du doigt. Mais ils ont tenu bon. Et cette philosophie n’a fait que se renforcer depuis », se félicite Michel Delhommeau, directeur général.
Un vaste atelier de transformation à Remouillé
Les Côteaux Nantais emploient aujourd’hui 124 personnes pour la production de 2.500 tonnes de fruits par an. Ils disposent de 103 hectares de vergers répartis dans cinq communes autour de Nantes. La création en janvier, à Remouillé, d’un vaste atelier de transformation (compotes, confitures, gelées, jus…) lui ouvre de nouvelles perspectives.
« Ça permet de réduire le gaspillage des fruits, de toucher une nouvelle gamme de clientèle. Les produits transformés représentent 55 % de nos ventes désormais. Nos jus pétillants (Apibul), nos vinaigres de cidre et nos purées marchent particulièrement bien. »
L’entreprise, qui cherche de nouvelles surfaces de verger à planter et vient de se lancer dans la production de légumes, a également levé mi-octobre 5 millions d’euros auprès de partenaires afin d’accélérer son développement. « On sent un vent de croissance et on ne veut pas rester passif », sourit Michel Delhommeau.