«Je revis un cauchemar. » Eprouvée à l'idée d'évoquer les faits qui ont causé la mort de son fils, Martine Ferrand est restée discrète, hier, lors de l'ouverture de la cour d'assises des mineurs. En avril 2006, son fils de 13 ans avait été tué en voiture sur la 2 x 2 voies qui relie Nantes à Vannes par un morceau de bitume de 5 kg, jeté du haut d'un pont.

Les deux auteurs, âgés de 17 ans à l'époque, sont jugés à huis clos, jusqu'à mercredi. Dépourvu d'antécédents judiciaires, l'auteur du jet du bloc de goudron, « reconnaît et mesure les conséquences de son acte », selon l'avocat de la défense, Erwan Lemoigne, qui suppléait l'absence du médiatique Gilbert Collard. Le jeune homme est décrit comme immature au moment du crime. Sous l'emprise de l'alcool, il « ne voyait pas le danger », selon son avocat, qui évoque « ses remords ». L'auteur risque jusqu'à vingt ans d'emprisonnement. Son complice présumé, dix ans.