ENVIRONNEMENTEn Loire-Atlantique, la tension monte entre pros et anti chasse à courre

Loire-Atlantique: Un accident met le feu aux poudres entre pros et anti chasse à courre

ENVIRONNEMENTUn cavalier adepte de la chasse à courre a été blessé accidentellement alors que des manifestants protestaient à proximité...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La tension est montée d’un cran cette semaine en Loire-Atlantique entre pro et anti-chasse à courre, les premiers ayant déposé plainte contre les seconds pour « entrave à la chasse » et « menace à l’arme blanche » alors qu’un cavalier a été blessé accidentellement, a-t-on appris samedi.

Des militants de l'AVA-Bretagne (Abolissons la Vènerie aujourd'hui) se sont rendus mardi en forêt du Gâvre, au nord de Nantes, pour protester contre une chasse au cerf organisée par l’équipage (sorte de société de chasse) du Rallye Bretagne.

« Peu de temps après le départ, le piqueur [qui s’occupe des chiens à l’année], fit une chute de son cheval, loin de toute présence AVA. Bilan : fracture de la jambe, chasse terminée. Le cerf pouvait prolonger sa grasse matinée », racontent les militants sur leur page Facebook. « Le cavalier n’a pas eu de chance, il a chuté pour protéger ses animaux pensant que les anti-chasse allaient s’en prendre à ses chiens », a indiqué la gendarmerie de Châteaubriant.

« Harcèlement des militants »

Mais pour Gilles de Foucher, responsable du Rallye Bretagne, « le cavalier, qui a eu la jambe cassée à cinq endroits, ne serait pas tombé sans le harcèlement des militants », rappelant qu’il a fallu « lui pratiquer plusieurs massages cardiaques ». « Une plainte a été déposée pour "mise en danger de la vie d’autrui", une autre pour "entrave à la chasse" », a-t-il précisé.

Dans un communiqué, la Société de vénerie, qui dénonce aussi une « pression incessante des opposants », affirme par ailleurs qu’un opposant a « menacé avec un couteau un suiveur de l’équipage », qui a porté plainte.

Accusation diffamatoire pour les anti-chasse

Interrogé, Jimmy Nédellec, membre d’AVA- Bretagne, explique avoir suivi la chasse avec huit militants « pour filmer » afin de dénoncer la pratique, qui consiste selon lui « à faire de la vie de l’animal un jeu en le traquant pendant des heures ». « Nous étions à 60 mètres du lieu de l’accident, nous avons entendu des cris avant de comprendre ce qui s’était passé », a-t-il indiqué, rejetant l’accusation de menace au couteau comme « diffamatoire ». AVA considère également que le cavalier « est tombé parce que celui-ci s'est aventué sur un terrain impraticable pour un cheval ».

La chasse à courre est ouverte du 15 septembre au 31 mars. Elle compte 10.000 pratiquants au sein de 390 équipages, pour un total d’1,2 million de chasseurs.