Comment consacrer davantage d’argent au patrimoine et espérer ainsi pouvoir sauvegarder des sites menacés tels quel les Folies Siffait ? Le conseil départemental de Loire-Atlantique a trouvé une solution. Il va augmenter le taux (de 1,5 % à 2,4 %) de la taxe d’aménagement, prélevée sur les opérations de construction, reconstruction et aménagement nécessitant un permis de construire.

Une évolution qui devrait lui permettre d’engranger 4,5 millions de recettes supplémentaires dès 2019 puis 8,3 millions d’euros en 2020. Sur la période 2019-2027, cela représenterait même 64 millions d’euros supplémentaires, portant le « programme d’investissement vert » du département à 189 millions d’euros.

Les sites naturels prioritaires

« En Loire-Atlantique, 15.000 opérations ont été soumises à la taxe d’aménagement l’an passé. La plupart des habitants n’auront ainsi jamais à s’en acquitter. Certains types d’opérations, comme celles qui concernent les logements sociaux ou des bâtiments agricoles, sont exemptés », se justifie le conseil départemental.

La décision sera soumise aux votes des élus le 15 octobre. En attendant une probable approbation, la majorité socialiste prévoit d’attribuer principalement cette enveloppe aux espaces naturels. Cela devrait concerner l’île Dumet (au large de Piriac), le canal de Nantes à Brest, le lac de Vioreau, la digue des marais salants, les îles de Loire mais aussi le réseau de liaisons cyclables.

Les Folies Siffait (au Cellier), dont les ouvertures exceptionnelles au public connaissent un grand succès chaque week-end depuis septembre, seraient également bénéficiaires. Un investissement de 3 à 4 millions d’euros pourrait suffire pour envisager des travaux de restauration permettant une ouverture pérenne du site.