MIGRANTSMigrants à Nantes: «Il était grand temps d'intervenir», estime la préfète

Hébergement des migrants à Nantes: «Il était grand temps d'intervenir», estime la préfète

MIGRANTSLa préfète de Loire-Atlantique consièdre que l'Etat a « fait sa part » concernant la mise à l'abri des migrants du square Daviais...
Frédéric Brenon

F.B.

Au lendemain de l’évacuation du campement de migrants du square Daviais à Nantes, la préfète de Loire-Atlantique a réagi à cette opération exceptionnelle principalement organisée par la mairie de Nantes. « On ne pouvait pas rester plus longtemps dans cette situation, commente Nicole Klein, préfète. Il était grand temps d’intervenir, je l’avais répété à plusieurs reprises. Vous vous rendez compte, il y avait 700 migrants ! On les avait évalués à 600. Plus on attendait, plus il y avait de monde. Nous on considère que, chaque jour, 50 à 60 migrants arrivent sur Nantes. »

L’immense majorité des 700 migrants de Daviais ont été hébergés jeudi dans des gymnases de la ville de Nantes. Ils devraient être relogés début octobre dans des lieux plus adaptés sur Nantes et le reste du département (Saint-Brévin notamment).

« C’est un défi que la maire s’est donné à elle-même »

Seules une trentaine de personnes vulnérables ont été mises à l’abri par l’Etat. Insuffisant pour les associations de soutien aux migrants et pour la maire de Nantes, Johanna Rolland, laquelle a répété, jeudi, que l’Etat devait « très vite prendre le relais » pour « trouver des solutions durables » et, en particulier, créer des places en centres d’accueil de demandeurs d’asile (Cada).

« C’est un défi que la maire s’est donné à elle-même d’héberger à partir d’octobre tous les migrants qui sont là, répond la préfète de Loire-Atlantique. L’Etat a fait sa part. Il y a aussi des sujets de santé, on va organiser les soins s’il y en a besoin. Et puis il y a surtout le traitement de la situation des demandeurs d’asile. On va examiner le cas des migrants pour voir s’ils ont le droit à la demande d’asile ou pas. Le dispositif en Cada, je le répète, est saturé dans la région Pays de la Loire. On fera tout ce qu’on pourra mais l’accueil n’est pas inconditionnel. »

L’hébergement d’urgence des personnes majeures et l’accueil des demandeurs d’asile sont des compétences de l’Etat.