SOCIALFin de la grève à l'hôpital privé Confluent près de Nantes

Nantes: Fin de la grève à la clinique Confluent

SOCIALLe personnel était mobilisé lundi et mardi contre la «souffrance au travail» alors que se profile la vente de l'établissement privé rezéen...
Frédéric Brenon

F.B.

Environ 500 salariés de l’hôpital privé Confluent (ex Nouvelles cliniques nantaises et centre Catherine-de-Sienne), à Rezé, ont effectué ce mardi leur deuxième jour de grève. Le personnel dénonce un « épuisement général » lié à un « manque de moyens humains » et à une « dégradation des conditions de travail ». Le tout alors que l’établissement est entré dans un processus de vente.

« Les équipes sont débordées »

« L’absentéisme est à un niveau élevé et les remplacements ne suivent pas, s’alarme Régine Darrouzes, déléguée syndicale CFDT. Les équipes sont débordées, on leur demande de plus en plus de polyvalence, on les rappelle sur leurs jours de repos. Pour maintenir un service de qualité, elles sont obligées de compenser par un surinvestissement. Si l’on ajoute le stress lié au projet de vente, on peut parler d’une véritable souffrance au travail. »

Un accord de sortie de crise a été trouvé

« Des négociations sont en cours pour tenter d’établir un dispositif de sortie de crise » , rapportait la direction du groupe Confluent mardi matin. En fin d'après-midi, la CFDT, syndicat majoritaire, se félicitait finalement d'avoir « obtenu gain de cause » auprès de la direction, tant sur le plan des avantages sociaux et financiers (treizième mois garanti, chèque vacances, mutuelle protégée..) que des renforts de personnel. La grève n'est donc pas reconduite mercredi.

De nombreuses consultations ont été reportées depuis lundi, de même que des interventions au bloc opératoire, selon le personnel soignant. « Les patients sont plutôt compréhensifs. Ils ont envie d’être bien traités », témoigne une infirmière gréviste.

Vente partielle ou vente totale ?

Le 24 mai dernier, en assemblée générale, les médecins actionnaires de Confluent ont fait le choix de renoncer à l’indépendance du site en votant le principe d’une cession partielle (vente des murs) ou totale (vente des murs et de l’activité). La décision finale sera prise le 28 juin. Le nom de Vivalto Santé, groupe de cliniques privées du grand ouest, circule comme un candidat au rachat.

« Nous ferons tout pour nous opposer à la vente totale, prévient la déléguée syndicale. On ne veut pas que l’établissement soit cédé à un groupe financier dont le principal objectif sera d’augmenter la productivité pour la rentabilité de ses actionnaires. Les professionnels de santé doivent garder la main sur le projet. »

Des urgences, comme au CHU

Installé en 2003 à la confluence de la Loire et de la Sèvre, l’hôpital Confluent emploie 1.170 personnes. Il est le seul établissement privé de la métropole nantaise à posséder un service d’urgences ouvert 24h/24. Il comptabilise plus de 53.000 hospitalisations complètes ou ambulatoires et près de 30.000 passages aux urgences par an.