Ligue des champions: Le rêve du HBC Nantes s'est envolé, la Troc' ne s'est jamais enflammée
HAND•Entre 1.500 et 2.000 personnes ont assisté devant les quatre écrans géants à la défaite (32-26) du HBCN en finale de la Ligue des champions contre Montpellier, ce dimanche...David Phelippeau
L'essentiel
- Entre 1.500 et 2.000 supporters du HBCN ont assisté à la défaite des Nantais en finale de la Ligue des champions ce dimanche devant les écrans géants de la Trocardière.
- L'ambiance n'est jamais vraiment montée tant Montpellier a semblé être au-dessus du «H».
Au micro et au milieu du terrain, Nicolas a fait ce qu’il a pu. Il a rameuté, hurlé, chanté, mais les 1.500 personnes (2.000 selon les organisateurs), réunies à la Trocardière devant les quatre écrans géants, n’ont jamais vraiment semblé croire en l’exploit majuscule du HBCN à Cologne. Les Nantais se sont inclinés 26-32, ce dimanche, en finale de la Ligue des champions contre un Montpellier « trop fort », pour Edouard, de Rezé. Le buzzer de la fin de la finale a à peine retenti que les travées de la Trocardière ont commencé à se vider…
Karen, habitante de Sainte-Pazanne, regarde sur un des écrans géants la farandole de bonheur des Héraultais sur le parquet de Cologne. Son esprit semble ailleurs. « Je suis très fière des Nantais, lâche-t-elle, les yeux humides. C’était vraiment improbable de les retrouver là. » Son analyse du match est assez basique, mais plutôt pertinente : « Montpellier était au-dessus, Cyril Dumoulin n’était pas aussi bon que samedi contre Paris et Vincent Gérard dans la cage nous a fait mal… » Très mal même. A lui seul, il a « climatisé » l’ambiance de la Troc'.
Gérard, bourreau du HBCN
« Il a montré qu’il était le numéro 1 français, estime Adrien, qui arbore un maillot du HBCN. On pensait samedi après le match de Paris que Dumoulin était devenu le n°1, Gérard a remis les pendules à l’heure. Il a dégoûté tout le monde… » Comme sur cet arrêt du crâne (complètement dégarni) en première mi-temps sur un tir de Balaguer quasiment à bout portant. « A aucun moment, il y a eu de la folie comme contre Paris », regrette Adrien. A dix minutes de la fin, grâce à un penalty de Gurbindo, le HBC Nantes a pourtant recollé (24-24), mais Montpellier s’est rebiffé en infligeant un 4-0 au « H ». La salle s’est quasiment tue. Les visages se sont crispés dans les tribunes de la Troc'.
« Au plus mauvais moment, c’est-à-dire dans le money-time, on a explosé ! », peste Jérémy, venu de Vendée. +4, +5, +6… Nantes a tutoyé le sommet européen sans parvenir à s’y installer. « Je n’ai jamais eu l’impression qu’on pouvait le faire, estime Pierre, accompagné de son amie Juliette. Après, ça reste un parcours exceptionnel, c’est déjà énorme d’en être arrivé là… » Adrien conclut : « De voir Nantes un dimanche en finale de la Ligue des champions, jamais tu ne pouvais l’imaginer en début de saison… »