CULTUREA Nantes, il faudra attendre pour revoir le «coeur» d'Anne de Bretagne

Nantes: Il faudra attendre un peu pour admirer de nouveau le «coeur» d'Anne de Bretagne

CULTURELe reliquaire d'Anne de Bretagne, dérobé puis retrouvé, n'a toujours pas regagné le musée...
Julie Urbach

Julie Urbach

L'essentiel

  • Le musée Dobrée annonce la fermeture définitive de l'exposition «Voyage dans les collections».
  • Le reliquaire y était exposé, en attendant que le musée fasse l’objet d’un nouveau projet de modernisation, prévu en 2021.

L’histoire, pleine de rebondissements, avait suscité beaucoup d’émotion et de réactions chez les habitants. Mais les Nantais curieux d’admirer de nouveau le reliquaire d’Anne de Bretagne devront prendre leur mal en patience. Plus de deux semaines après son vol rocambolesque, cet objet en or retrouvé huit jours plus tard est toujours ce jeudi entre les mains des enquêteurs de la police judiciaire. Et il ne devrait pas rejoindre les vitrines du musée Dobrée de sitôt.

D’ailleurs, l’établissement a indiqué mercredi que l’exposition qui l’abritait, «Voyage dans les collections», resterait définitivement fermée. Cette expo, conçue comme un best-of du fonds et qui était aménagée dans l’une des seules ailes du musée ouverte (350 pièces), devait fermer ses portes à la fin de l’année. « Mais les dégâts sont trop importants, il nous est impossible de la rouvrir au public », explique-t-on au conseil départemental, propriétaire du musée.

Le nouveau musée doit rouvrir en 2021

Si le parc de l’établissement est de nouveau accessible (et proposera des animations samedi 19 mai dans le cadre de la nuit des musées), on ne sait pas encore quand les visiteurs pourront revoir le fameux reliquaire (sauf si le musée décide d’un nouveau prêt). Car dès 2019 devraient commencer les travaux d’aménagement du nouveau musée Dobrée, probablement incompatibles avec une nouvelle exposition.

A sa réouverture, programmée en 2021, le musée devrait consacrer à l’écrin une place de choix, ont déjà promis les équipes. « Nous n’envisageons pas de mettre une copie, assurait il y a deux semaines Catherine Touchefeu. C’est la rencontre avec l’objet qui crée cette émotion particulière. » « Le département a été très critiqué mais on ne veut pas montrer de fac simile, et garder l’original dans un coffre, a renchéri Julie Pellegrin. Nous l’assumons totalement. » La sécurité y sera renforcée.