ECONOMIEL'accord sur l'ouverture des commerces le dimanche à Nantes est suspendu

Nantes: En colère contre Auchan, les syndicats suspendent l'accord sur l'ouverture des commerces le dimanche

ECONOMIELes syndicats de salariés réagissent à l'ouverture chaque dimanche matin du magasin Auchan de Saint-Herblain...
Frédéric Brenon

F.B.

Y aura-t-il des commerces ouverts le dimanche en décembre prochain dans la métropole nantaise ? Pas sûr, à en croire les syndicats CFDT, Unsa, CFTC et CFE-CGC. Les quatre organisations ont en effet annoncé lundi soir qu’elles suspendaient leurs signatures de l’accord autorisant l’ouverture des commerces trois dimanches par an (deux avant Noël, un pendant les soldes). En cause : la décision du magasin Auchan de Saint-Herblain (Sillon-de-Bretagne) d’ouvrir, depuis le 18 mars, tous les dimanches matin.

Certes, cette ouverture dominicale est autorisée par la loi (jusqu’à 13h) pour les commerces à dominante alimentaire. Mais aucune grande surface n’avait jusque-là saisi cette opportunité dans l’agglomération nantaise. Et l’accord collectif, dont le directeur d’Auchan Saint-Herblain était signataire au titre du Medef, limite strictement les ouvertures dominicales à trois par an, dont une réservée aux seuls commerces de centre-ville et centre-bourgs.

Le Medef ne fait pas la même lecture

« L’ouverture de ce magasin est la porte ouverte à une généralisation de l’ouverture des grandes surfaces le dimanche matin sur l’ensemble de la métropole nantaise. L’ouverture de grandes surfaces le dimanche constitue une concurrence mortifère pour les commerçants des centre-ville et centre bourgs », dénoncent les quatre syndicats. En conséquence, ils demandent au directeur d’Auchan Saint-Herblain de « renoncer définitivement à sa décision d’ouverture ».

Le Medef de Loire-Atlantique ne fait, lui, pas la même lecture des faits. Et « ne cautionne pas l’attitude » des quatre syndicats de salariés. Si elle répète son opposition à l’ouverture généralisée des commerces le dimanche, l’organisation patronale considère que l’accord collectif « n’interdit pas d’ouvrir à ceux qui le peuvent de par la loi ». Le Medef estime également que le commerçant est le « mieux à même de décider s’il est utile ou non d’ouvrir, en fonction de son activité et de la conjoncture ou du service de quartier qu’il apporte aux consommateurs ».