VIDEO. Notre-Dame-des-landes: Opération coup de poing en cours pour dégager les axes routiers
EVACUATION•L'opération se concentre sur la D81, une des deux routes principales traversant la ZAD, où une embuscade a eu lieu jeudi, selon les gendarmes, faisant 10 blessés dans leurs rangs...20 Minutes avec AFP
Une opération coup de poing pour dégager les axes routiers combinée avec une opération de police judiciaire en lien avec les «exactions» des jours précédents a débuté vendredi à 6h sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, a-t-on appris auprès de la gendarmerie.
L'opération se concentre sur la D81, une des deux routes principales traversant la ZAD, où une embuscade a eu lieu jeudi, selon les gendarmes, faisant 10 blessés dans leurs rangs.
La D81 dans le viseur
«Aucune expulsion n'est prévue ce jour», a précisé la gendarmerie, mais «une manoeuvre de dégagement des axes sur la zone ainsi qu'une opération de police judiciaire» dans le cadre de «violences commises contre les forces de l'ordre».
Selon une source proche du dossier, jeudi quelque 500 opposants, des zadistes et leurs soutiens venus de France et d'Europe, étaient présents sur la ZAD où le projet d'aéroport a été abandonné en janvier par le gouvernement qui avait promis cependant d'en expulser les occupants illégaux.
«Fin des opérations?»
Les zadistes ont accueilli avec ironie cette nouvelle opération de gendarmerie d'envergure en publiant sur twitter la vidéo d'une longue file de camions de gendarmerie avec pour légende: «le soleil se lève sur le bocage et les flics reviennent ...fins des operations ?????!». Ce commentaire fait référence aux mots d'Emmanuel Macron tenue lors de son interview télévisée jeudi sur TF1: « Tout ce qui était évacuable a été évacué, faisait savoir le président de la République. Il y aura maintenant dans les prochains jours un travail sous l’autorité de la préfète qui consiste à permettre aux projets agricoles légaux organisés de se faire. »
L'opération d'expulsion de ceux qui n'ont déposé aucun projet agricole individuel auprès de la préfecture depuis janvier a commencé lundi, avec 2.500 gendarmes, huissiers et engins de chantier, et 29 squats ont été détruits en trois jours.
Jeudi les opérations de déblaiement s'étaient poursuivies sous la protection des gendarmes. Mais les opposants, irrités de voir détruire des lieux de vie mais aussi d'autres où existaient selon eux des projets agricoles, appellent tous leurs soutiens à se mobiliser depuis mardi soir.