FAITS DIVERSUn jeune migrant passé à tabac après une manifestation à Nantes

Nantes: La police judiciaire saisie après le passage à tabac d'un migrant après la manifestation de samedi

FAITS DIVERSLe jeune homme aurait été enlevé, interrogé et battu à l'issue de la manifestation samedi...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Que s’est-il passé samedi à l’issue de la manifestation contre les menaces d'expulsions ? La police judiciaire de Nantes a été saisie après qu’un migrant de 17 ans a porté plainte pour une agression à coups de matraques par des personnes cagoulées, a-t-on appris mardi de sources concordantes.

Le jeune homme, de nationalité ivoirienne, a déposé plainte contre X pour « violences avec arme » au lendemain de l’agression, selon une source policière et une membre d’un collectif de soutien aux migrants. Il a expliqué avoir été agressé par six hommes et une femme, vêtus de noir, après avoir été embarqué en voiture à la fin de la manifestation qui a réuni un millier de personnes dans le centre-ville de Nantes, samedi après-midi.

Embarqué dans un véhicule, les mains attachées

Selon ses déclarations, alors qu’il était en train de faire ses lacets près du CHU de Nantes, lieu où s’est disloquée la manifestation, il a été bousculé par un homme, puis s’est fait poser un mouchoir sur le visage par un deuxième.

Embarqué dans un véhicule, les mains attachées dans le dos, il s’est retrouvé dans une sorte de cour arborée, où était présente une autre voiture, a-t-on ajouté de même source. « Ils m’ont fait mettre à genoux. Au total, ils étaient sept, tous habillés en noir, cagoulés », a déclaré le jeune homme au journal Ouest-France.

Des questions sur d’autres migrants

On lui aurait alors montré des photos de migrants prises dans une ancienne maison de retraite, occupée actuellement par près de 200 personnes et dans laquelle il réside, ainsi que des images de participants à la manifestation samedi.

« Ils voulaient que je donne leur nom et des informations sur leur situation. A chaque fois, j’ai donné de fausses informations. A chaque fois, j’ai reçu des coups de matraques au ventre, aux genoux… », témoigne le jeune homme dans le quotidien régional, qui explique avoir été relâché ensuite en centre-ville.