Nantes : La mairie crée 145 places d’hébergement pour les migrants
SOCIAL•Un centre d'hébergement d'urgence sera aménagé dans la maison de retraite désaffectée de la rue Sibille...F.B.
L'essentiel
- Environ 300 migrants vivent actuellement dans une demi-douzaine de squats.
- La ville de Nantes annonce qu'elle va créer 145 places d'hébergement.
- Il y aura, notamment, un centre d'accueil de 100 places.
A Nantes, environ 300 migrants vivent actuellement dans une demi-douzaine de squats, souvent dans des conditions insalubres. Pour répondre partiellement à cette « urgence », Johanna Rolland, maire de Nantes, a annoncé jeudi soir la création de 145 places d’hébergement temporaire sur la ville.
Cela passe d’abord par la création d’un centre d’hébergement d’urgence de 100 places qui « pourra accueillir toute personne se trouvant dans une situation de détresse, de façon inconditionnelle, conformément à la réglementation de l’action sociale ». « Cette proposition a recueilli l’accord de principe de madame la préfète », précise la mairie.
Dans un premier temps, « jusqu’à la rentrée », ce centre sera installé dans la maison de retraite désaffectée (Ehpad Bréa) de la rue Maurice-Sibille. Environ 150 migrants occupent depuis le 8 mars ces locaux qui doivent accueillir à terme un foyer de jeunes travailleurs associatif. « D’ores et déjà la ville de Nantes a fait la proposition à l’État d’un autre lieu pour prendre le relais à la fermeture du site », indique la mairie.
45 places dans d’autres locaux
Parallèlement, la mairie et le bailleur Nantes métropole habitat mettront courant avril à la disposition d’une association professionnelle, des locaux sans affectation, « permettant de créer 45 places d’accueil temporaire aux personnes exilées sous statut », annonce Johanna Rolland.
La mairie de Nantes mettra également à la disposition des associations et acteurs sociaux des tickets de transports et 500 kits hygiène (par an) au profit des jeunes migrants.
Avant cette annonce, Nantes métropole habitat avait déjà mis à la disposition des centres d’accueil pour demandeurs d’asile un total de 300 places répartis en 140 logements. Dix logements (30 places), avaient aussi été confiés à l’Etat fin 2017.