COMMERCELes commerces du centre-ville de Nantes cherchent encore leur souffle

Nantes : Fortement concurrencés, les commerces du centre-ville rappellent qu’ils existent

COMMERCEUn nouveau slogan et une nouvelle campagne de communication sont lancés pour tenter d'attirer davantage de clients...
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

Onze ans après la marque « Les Rues de Nantes », encore visible sur de nombreuses vitrines, la ville de Nantes et l’association des commerçants Plein centre ont lancé mardi un nouveau slogan destiné à doper l’attractivité commerciale du centre-ville : « Nantes centre-ville. Vrais moments nantais ! ». La campagne de communication*, qui se décline dès à présent sur des panneaux d’affichage et sur Facebook, sera complétée par diverses actions ces prochaines semaines.

Après plusieurs années de morosité liées à la crise et aux divers travaux, les ventes du centre-ville semblent pourtant repartir à la hausse depuis trois ans. Mais ces chiffres s’expliquent surtout par le pic touristique de l’été, selon Plein centre.

Internet et les galeries marchandes

« Si on regarde dans le détail, on a de nombreuses boutiques en difficulté, en particulier sur le secteur Graslin-Royale, rapporte Olivier Daré, président de l’association. La fréquentation n’est vraiment satisfaisante que les vendredi et samedi, le reste de la semaine c’est calme. » « Pour une ville de cette taille, on ne voit quand même pas tant de monde que ça, même pendant les soldes », estime un commerçant proche de Graslin.

La nouvelle campagne de communication pour le centre-ville nantais.
La nouvelle campagne de communication pour le centre-ville nantais. - Ville de Nantes

La faute à la « concurrence d’Internet et ses soldes toute l’année ». La faute aussi aux centres commerciaux de périphérie, particulièrement costauds dans la région nantaise. « Leur stationnement est gratuit, le nôtre est payant. On ne va pas revenir dessus mais c’est super compliqué de rivaliser », relève Olivier Dardé.

« On a d’autres atouts »

« L’accessibilité, que ce soit en tramway ou en voiture, ça reste notre principal problème, confirme une gérante de prêt-à-porter de la rue Crébillon. C’est plus facile pour des clients qui habitent un peu loin d’aller sur le Net et de se faire livrer. Mais on a d’autres atouts. » « Le patrimoine, la culture, les animations, nos pépites commerciales, c’est là-dessus qu’on peut faire valoir notre différence avec Atlantis et Paridis, est convaincu Olivier Dardé. Il nous manquait un logo, une marque, pour raconter cette histoire. »

A plus long terme, l’association Plein centre souhaite aussi que les commerçants réfléchissent collectivement à un élargissement des horaires et jours d’ouverture. « On devient une destination touristique. On doit penser à s’adapter à un public international. » Un colloque sur le sujet est fixé le 14 juin.

* Financée principalement par la ville de Nantes, la campagne coûte 150.000 euros. Un prix qui comprend la communication et les animations.

Un centre-ville qui pèse peu

Selon les estimations de la chambre de commerce et d’industrie, le chiffre d’affaires du centre-ville de Nantes pèse environ 15 % du chiffre d’affaires global de la métropole, là où les centres de Strasbourg ou Bordeaux avoisinent 25 %.