Loire-Atlantique: Le muguet peine à trouver des saisonniers
AGRICULTURE•Près de 7.000 saisonniers sont recherchés pour la cueillette et le conditionnement des brins fin avril...Frédéric Brenon
Le muguet ne sera distribué qu’à partir du 1er mai, comme le veut la tradition. Mais c’est en ce moment que les producteurs recrutent. Et les besoins sont importants dans la région nantaise, d'où sont issus près de 85% des brins produits en France : quelque 7.000 saisonniers sont ainsi recherchés dans la trentaine d’exploitations de Loire-Atlantique. Seulement voilà, cette année, les candidats ne se bousculent pas au portillon. Et les employeurs craignent de ne pas trouver suffisamment de main-d’œuvre.
« Le recrutement est lancé depuis février et des entreprises ont des difficultés à trouver du monde, en particulier celles produisant de gros volumes, rapporte Eric Tesch, chargé de la mission emploi à la Fédération des maraîchers nantais. Cela s’explique par des vacances scolaires un peu plus tardives que d’habitude, ce qui complique la venue des étudiants. Et puis, même si c'est une bonne nouvelle, il y a aussi une baisse du chômage en France et donc moins de demandeurs d’emploi disponibles. »
Une dizaine de jours fin avril
Les contrats proposés sont généralement d’une dizaine de jours fin avril pour des missions de cueillette, mise en bouquet ou d’expédition payés au Smic horaire. « Il n’y a pas de qualification particulière demandée, précise Eric Tesch. Il faut juste être disponible sur la période, être prêt à travailler dehors, plutôt le matin. En fonction des conditions météo, la cueillette du muguet est parfois un peu en avance ou en retard. »
Les entreprises se trouvent principalement au sud-Loire (Saint-Philbert-de-Grandlieu, Vertou, Saint-Colomban…) et à l’est de Nantes (Divatte-sur-Loire…). La plupart des saisonniers sont des locaux mais « il y a aussi des gens qui viennent de loin pour le muguet, certains dorment en camping à Machecoul ou Saint-Julien-de-Concelles par exemple ».
Les producteurs recrutent par Pôle emploi, par le bouche-à-oreille et, de plus en plus, via les réseaux sociaux.