JUSTICELa décision de justice qui ravit le parc animalier Planète sauvage

Loire-Atlantique: La décision du Conseil d'Etat ravit Planète sauvage

JUSTICEL’avenir du delphinarium était fortement menacé par un arrêté ministériel…
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

L'essentiel

  • Le parc animalier de Port-Saint-Père possède huit dauphins, dont six adultes.
  • L'arrêté ministériel, initié par Ségolène Royal, interdisait la reproduction des cétacés en captivité.

Soulagement à Planète sauvage. Le Conseil d’État a en effet fait savoir ce lundi qu’il annulait l'arrêté ministériel interdisant la reproduction des cétacés (dauphins, orques) en captivité. Le texte, publié le 3 mai 2017 à l'initiative de l'ex-ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, a été pris au terme d’une « procédure irrégulière », a estimé la plus haute juridiction administrative.

« A moyen terme, cela signifiait la fin de l’activité »

Les trois delphinariums de France métropolitaine (Marineland, Parc Astérix et Planète sauvage) avaient fait appel. « Nous sommes satisfaits, confie Philippe Vignaud, directeur du parc animalier de Port-Saint-Père (Loire-Atlantique). Nous contestions cet arrêté car il n’avait pas été suffisamment concerté. Il allait trop loin dans beaucoup de domaines. »

Si l’arrêté avait été validé, « à moyen terme, avec un effectif limité [Planète sauvage possède huit dauphins], cela signifiait la fin de l’activité », considère Philippe Vignaud. « Nous sommes prêts à se mettre autour de la table pour discuter d’un nouveau texte plus adapté », propose le directeur du parc animalier.

« Nous ne lâchons rien », réagisent les anti-delphinariums

La décision du Conseil d’État ne fait pas plaisir aux associations environnementales militant contre la reproduction des dauphins en captivité et, plus globalement, contre les delphinariums. « Malgré l’annulation de l’arrêté Royal et les grandes avancées qu’il représentait, nous ne lâchons absolument rien et continuons notre combat. Notre but : faire disparaître les delphinariums en France et transférer les dauphins captifs dans des sanctuaires marins », réagit l'association C'est assez! qui appelle à une manifestation le 10 mars devant l’entrée de Planète sauvage.

« Avec les dauphins comme avec nos autres animaux, nous travaillons conformément à la réglementation et avec le souci permanent de leur bien-être », se défend Philippe Vignaud.

Fermé pour l’hiver, le parc animalier de Port-Saint-Père rouvrira ses portes le 24 février 2018.