ABANDON DE NOTRE-DAME-DES-LANDESLa ministre des Transports à Nantes, des promesses mais peu de réponses

Nantes: Après la visite de la ministre des Transports, des promesses mais peu de réponses

ABANDON DE NOTRE-DAME-DES-LANDESElisabeth Borne, la ministre des Transports, s'est rendue dans la métropole nantaise à la rencontre des élus locaux, samedi...
Julie Urbach

J.U. avec AFP

L'essentiel

  • Elisabeth Borne a tenté samedi de rassurer des élus «inquiets», demandeurs de gages et d'un calendrier sur l'aménagement de Nantes-Atlantique.
  • «On a eu un discours, on a une volonté affichée, mais rien sur la table», a regretté Jean-Claude Lemasson, maire de Saint-Aignan-Grandlieu.

Dix jours après l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, la ministre des Transports Elisabeth Borne a tenté samedi de rassurer des élus « inquiets », demandeurs de gages et d’un calendrier sur l’aménagement de Nantes-Atlantique. « L’objectif, c’est d’ouvrir une nouvelle page », a déclaré Elisabeth Borne, dans un salon de l’aéroport de Nantes, après avoir rencontré les élus du territoire.

« Après des années d’indécision dans ce dossier, une décision s’imposait, elle était nécessaire pour sortir de l’impasse. Cette décision a été prise. Bien sûr, elle suscite chez certains de la déception, voire de la colère », a relevé la ministre. Peu auparavant elle avait été sifflée par des centaines de manifestants et de « riverains en colère », devant la mairie de Saint-Aignan-Grandlieu, commune située en bout de piste de l’aéroport de Nantes.

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« Rien sur la table »

Les élus locaux, qui réclament des «compensations» en termes d’infrastructures après l’abandon du transfert de l’aéroport, ont dit attendre un « engagement clair et rapide » de la part du gouvernement après leurs rencontres à huis clos avec la ministre. « On a eu un discours, on a une volonté affichée, mais rien sur la table », a regretté Jean-Claude Lemasson, maire de Saint-Aignan-Grandlieu.

Car alors qu’élus et acteurs économiques ont déjà formulé des demandes claires, ainsi que des précisions sur un éventuel calendrier, la ministre des transports n’a pas encore délivré ces éléments, estimant qu’il fallait « du temps ». Le Premier ministre Edouard Philippe l’a en effet chargée d’une mission de six mois pour préciser les conditions du développement de Nantes-Atlantique, ainsi que celui des autres plateformes aéroportuaires du Grand Ouest, et assurer une meilleure connexion avec les plateformes parisiennes par TGV.

Sujets à travailler

« Très rapidement », des travaux seront engagés à Nantes-Atlantique « pour accueillir dans de bonnes conditions les passagers », a promis la ministre, alors que Nantes-Atlantique a franchi à l’automne le cap des cinq millions de passagers annuels. Mais « beaucoup de sujets doivent être travaillés », sur la nouvelle aérogare, sa desserte, sur les complémentarités entre les différentes plateformes du Grand Ouest, ou encore sur la réduction des nuisances sonores, a concédé la ministre.

« L’urgence absolue, c’est le réaménagement de Nantes Atlantique. Quel agrandissement ? Quelle échéance ? Quel montant ? Quelle procédure ? Quel impact pour les habitants de Saint‐Aignan‐de‐Grand‐Lieu ? Sur ces questions, je n’ai eu aucune réponse (…)», a réagi la présidente de la région Pays de la Loire, Christelle Morançais. « Cela conforte ce que nous avons toujours dit : rien n’était prêt, rien n’a été préparé, il n’y aucun plan B. Ce n’est pas acceptable. »