Saint-Herblain: L'institut de cancérologie de l'Ouest refuse d'aller sur l'île de Nantes
SANTE•Le conseil d'administration renonce au déménagement pour des raisons financières...F.B.
C’est officiel, le centre de cancérologie René-Gauducheau ne quittera pas Saint-Herblain pour l’île de Nantes. Le conseil d’administration de l’Institut de cancérologie de l’Ouest (ICO) s’est en effet prononcé pour le maintien de l’établissement sur son site, à deux pas de l’hôpital Laënnec (CHU) qui, lui, rejoindra le nouveau CHU sur l’île à l’horizon 2026.
Déménagement « pas supportable financièrement »
Les dirigeants de l’ICO avancent des arguments financiers. « Le projet de transfert de l’ICO sur l’Ile de Nantes, dont le coût total s’élèverait en valeur 2026 à 139 millions d’euros TTC, ne serait pas supportable financièrement pour l’institution », selon l’établissement. Il faut dire que le site René-Gauducheau de Saint-Herblain a été agrandi et rénové en 2009, pour un montant d’investissement de 38 millions d’euros. L’autre site de l’ICO, l’établissement Paul-Papin à Angers, a été reconstruit intégralement en 2015.
Un mauvais point pour le projet île de Nantes
Si cette décision « ne remet pas en cause le partenariat fort, tissé de longue date, entre l’ICO et le CHU de Nantes pour promouvoir l’offre publique en cancérologie », assure l’ICO, elle constitue toutefois un handicap certain pour le projet hospitalier de l’île de Nantes qui ne pourra compter sur la proximité du centre de lutte contre le cancer le plus important de province.
L’Institut de Cancérologie de l’Ouest a accueilli 41.484 patients en 2016 dont 22.000 sur le seul site René-Gauducheau. L’établissement regroupe 1.288 professionnels dont 746 à Saint-Herblain.
Plusieurs élus, dont l’opposition municipale nantaise, critiquent vivement le projet de transfert et de regroupement du CHU sur l’île de Nantes, un lieu qu’ils jugent trop exigu et difficile d’accès.