MIGRANTSL’université de Nantes ferme la Censive et exige son évacuation

Nantes: Tension sur le campus, l'université ferme la Censive et exige son évacuation

MIGRANTSLe président de l’université de Nantes a demandé le concours des forces de l’ordre pour évacuer le château du Tertre et le bâtiment de la Censive…
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

L'essentiel

  • Des étudiants et militants soutenant les migrants occupent les bâtiments universitaires de la Censive et du château du Tertre depuis trois semaines.
  • L’université demande ce mardi l’expulsion des deux bâtiments.
  • Les occupants se barricadent en attendant les forces de l’ordre.

La tension est montée d’un cran ce mardi sur le campus universitaire du Tertre. Le président de l’université, Olivier Laboux, a en effet décidé de fermer administrativement le bâtiment de la Censive (fac de lettres) pour des « raisons de sécurité ». En clair, les cours prévus sont suspendus ou déplacés dans d’autres locaux.

Le président de l’université a également annoncé qu’il avait sollicité le « concours des forces de l’ordre » pour évacuer le sous-sol du bâtiment occupé depuis trois semaines par des étudiants et militants soutenant les jeunes migrants.

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Barricades, bonbonnes de gaz

Olivier Laboux avait pourtant toujours affirmé qu’il tolérait l’occupation du sous-sol de la Censive. Plusieurs dizaines de migrants y seraient logés. Pourquoi ce revirement ? « La nature de l’occupation en Censive a radicalement évolué ce matin, justifie Olivier Laboux. Des accès sont barricadés, des sorties de secours sont bloquées et les agents de l’université de Nantes se sont vu refuser l’entrée des locaux. Ces derniers ont pu constater, de visu, la présence de bonbonnes de gaz propane, produit inflammable totalement prohibé dans ce type de bâtiment. »

Le bâtiment de la Censive du campus du Tertre.
Le bâtiment de la Censive du campus du Tertre. - F.Brenon/20Minutes

En parallèle, le président de l’université a également demandé à la préfecture le soutien des forces de l’ordre pour obtenir l'expulsion du château du Tertre​, autre bâtiment universitaire occupé depuis plus de quinze jours. Des occupants s’y trouvent toujours, malgré l’ultimatum fixé par l’université. A la différence de la Censive, aucun migrant ne dort dans le château.

« Déclaration de guerre ouverte »

« Il y a de la tension et de la peur, réagit William, l’un des occupants. Certains accès commencent effectivement à être barricadés dans l’attente de la police. On se doutait bien que la présidence de l’université n’allait pas tenir sa promesse pour la Censive. » Le collectif Nantes Révoltée considère le revirement du président de l’université comme une « déclaration de guerre ouverte ». Il lance un appel aux soutiens pour « défendre » les lieux occupés.

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