Le glyphosate, deuxième pesticide le plus vendu en Loire-Atlantique
ENVIRONNEMENT•L'herbicide est couramment utilisé dans la vigne et le maraîchage...F.B.
L’Union européenne a voté lundi après-midi la reconduction pour cinq ans du glyphosate. La France, elle, souhaite que l’herbicide le plus vendu au monde (que l’on retrouve notamment dans le célèbre Roundup commercialisé par Monsanto) soit interdit d’ici trois ans. Plusieurs associations environnementales dénoncent sa dangerosité pour la santé humaine et la biodiversité, tandis que de nombreux agriculteurs conventionnels s’inquiètent de devoir s’en passer. Qu’en est-il en Loire-Atlantique ?
Selon les chiffres de la Banque nationale des ventes des distributeurs de produits phytosanitaires dévoilés par le site Internet Médiacités, le glyphosate serait le deuxième pesticide le plus vendu sur le territoire départemental. Pas moins de 978 tonnes ont été achetées localement, essentiellement par des professionnels, entre 2008 et 2016, soit une moyenne de 108 tonnes par an.
Les ventes ont toutefois tendance à légèrement diminuer, passant de 122 t en 2008 à 116 t en 2016, après un pic à 138 t en 2014. Son utilisation est surtout répandue dans la vigne et le maraîchage.
Huitième département pour la vente totale de pesticides
Le pesticide le plus vendu en Loire-Atlantique serait le metam-sodium (669 t par an entre 2009 et 2016), un herbicide-fongicide interdit en Europe mais autorisé en France, largement utilisé pour la fumigation des sols. Le troisième pesticide le plus vendu serait le mancozebe (40 t par an), un fongicide employé pour l’entretien de la vigne, des arbres fruitiers et des légumes.
A l’échelle nationale, la Loire-Atlantique serait le huitième département français pour la vente de pesticides : environ 1.800 t par an seraient achetées par des clients. La Marne la Gironde et l’Aube composent le trio de tête des départements, selon les chiffres dévoilés par Médiacités.
A noter que les chiffres de ventes de pesticides ne sont pas forcément identiques aux chiffres de consommation réelle de pesticides, des clients pouvant faire des stocks.