HBC Nantes: «Je crois que tout le monde savait que ça pouvait arriver...», estime Entrerrios
HAND•Le «H», irrésistible la saison dernière, peine sérieusement en championnat cette année...David Phelippeau
L'essentiel
- Après 7 journées de championnat, le « H » (6e), qui ira à Ivry ce mercredi soir, compte 3 défaites… le même nombre que la saison dernière, mais sur tout un exercice.
- Alberto Entrerrios, adjoint de l’entraîneur Thierry Anti, estime que le HBCN n’est pas encore habitué à jouer autant de matchs de haut niveau.
Cela commence à faire un peu désordre. Après 7 journées de LNH, le HBC Nantes, qui se déplace ce mercredi soir à Ivry, comptabilise le même nombre de défaites que sur toute la saison dernière. Les hommes de Thierry Anti (6es de LNH), qui ont paradoxalement un pied en 8es de finale de la Ligue des champions, se sont déjà inclinés trois fois. Mardi, c’est exceptionnellement Alberto Entrerrios, l’adjoint du coach, qui est venu devant la presse. Non, non, aucun remaniement à venir… Thierry Anti ne pouvait tout simplement pas honorer ce rendez-vous pour raisons personnelles. Entretien sans langue de bois avec Alberto Entrerrios.
Comment analysez-vous ce début de saison de vos hommes ?
On doit être très content de ce qu’on a fait jusqu’à maintenant en Ligue des champions [le HBCN est en poule haute de cette épreuve, c’est-à-dire les meilleures formations]. Les résultats sont bons. Mais, par contre, en championnat, on a fait des fautes et on le sait. Ça nous fait mal, ça pèse dans la tête. Il faut se rendre compte que cette année, c’est vraiment compliqué. C’est notre première année au très, très haut niveau. C’est dur d’enchaîner un match à Barcelone puis d’aller à Dunkerque.
C’est un souci de motivation à vous entendre ?
Sur les matchs perdus, on manquait un peu d’agressivité. Mais, c’est logique aussi car c’est difficile d’être agressif à tous les matchs. Quand on a un gros rendez-vous de Ligue des champions, c’est plus facile d’être motivés que pour une rencontre normale, classique. On a tellement l’habitude d’affronter certaines équipes françaises. Quand on joue le Barça, la motivation est forcément supérieure. C’est le risque quand tu joues la Ligue des champions. Les grandes équipes [Paris, Barcelone…] restent toujours concentrées, nous, on a du mal.
A quoi peut prétendre le « H » en championnat maintenant ?
On doit remonter le classement. Rien n’est perdu. On a laissé en route six points, mais Montpellier devrait aussi en laisser, j’en suis sûr. Peut-être pas Paris par contre. Ça va venir, mais on ne doit plus perdre trop de points maintenant.
Vous avez perdu autant de fois que la saison dernière…
Je crois que tout le monde savait que ça pouvait arriver. On sort d’une saison où tout roulait. Mais, cette année, on savait que ça serait compliqué de faire la même chose. On n’est pas construit pour gagner tous les matchs comme Paris ou Veszprem par exemple. On n’a pas l’équipe pour ça. Peut-être aussi que les objectifs dans la tête des joueurs n’étaient pas aussi clairs que dans la tête du président [Gaël Pelletier]. C’est possible. Et je partage l’avis du président. On a pris tous les matchs, mêmes ceux de Ligue des champions, comme si on devait les gagner… Peu importe si c’était Barcelone ou Skopje. Peut-être que là, on a beaucoup donné et il nous restait moins d’énergie pour les rencontres qu’on devait à tout prix remporter. On a compris après les défaites que les matchs importants à gagner pour le club restent ceux du championnat ! Ça aurait été mieux de le comprendre avant.
Lazarov, censé être le maillon très fort du HBCN, déçoit. Qu’en pensez-vous ?
J’aimerais bien qu’on arrête de parler de lui. Parler autant de lui ne l’aide pas. Quand je suis arrivé au club il y a cinq ans, c’était un peu pareil pour moi. J’ai eu aussi du mal à accepter ce rôle de joueur hyper important. Kiril [Lazarov] est un grand joueur, mais il a toujours évolué à côté d’autres grands joueurs. Il n’a jamais été l’élément le plus important de l’équipe. Cet excès de responsabilité n’est pas bénéfique pour lui. Ça le bloque. Nous, on doit l’aider car si on ne l’aide pas, il n’y a rien qui sortira de bien de lui. Ce n’est pas un bon moment pour lui, mais il en a eu combien de moments comme ça dans sa carrière ? Beaucoup. Et il a toujours réussi à s’en sortir. Ça ne sera pas différent ici, à Nantes.