Ile de Nantes: Près de 200 Roms expulsés trouvent refuge sur une friche industrielle
SOCIETE•Les familles, expulsées en début de semaine, ont posé leurs caravanes sur le site d'une ancienne usine d'engrais...F.B.
Elles se sont posées là après avoir cherché, en vain, un autre site pouvant les accueillir dans l’agglomération nantaise. Près de 200 personnes roms d’origine roumaine ont trouvé refuge à l’ouest de l’île de Nantes, le long du quai Wilson. Expulsées en début de semaine des terrains qu’elles occupaient à Bouguenais, Orvault et Carquefou, ces familles ont installé leurs caravanes sur le site de l’ancienne usine d’engrais Timac Agro, entourées d’un grillage et d’un mur de parpaings. Elles espèrent désormais pouvoir bénéficier de la trêve hivernale des expulsions pour ne pas avoir à déménager avant le printemps.
« Expulsions sans préparation »
Trois terrains occupés par des Roms avaient été évacués en début de semaine par les forces de l’ordre, à la demande de la préfecture qui faisait exécuter des décisions de justice pour occupations illégales. Selon le collectif Romeurope, 50 familles ont été expulsées à Bouguenais, 30 à Orvault et 12 à Carquefou.
« Ce sont environ 250 personnes dont des enfants en bas âge, des femmes enceintes, des personnes malades qui sont jetées sur les routes de la métropole. Ce sont des parcours d’insertion, de santé, de scolarisation qui sont mis à mal », dénonce le collectif qui s’indigne de ces « expulsions sans préparation et sans solution de relogement ».
Sur le site de l’ancienne usine Timac Agro, Nantes métropole envisage, à l’horizon 2023, la création des dizaines de logements, en bordure du futur parc urbain et du nouveau CHU. Le quai Wilson a, quant à lui, vocation à être retravaillé pour accueillir une promenade piétonne.