ACHAT D'APPARTEMENTPrix de l'immobilier à Nantes, coup de chaud sur les maisons

Prix de l'immobilier à Nantes: Coup de chaud sur les maisons, hausse modérée pour les apparts

ACHAT D'APPARTEMENTAlors que le marché est reparti à la hausse, « 20 Minutes » s’est penché sur l’immobilier dans les plus grandes villes de France. A Nantes, les prix s’envolent plus vite pour les pavillons que pour les appartements…
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

L'essentiel

  • A Nantes, un appartement ancien se vend en moyenne 2.650 euros le m2, soit 5 % plus cher qu’il y a un an.
  • Le prix médian d’un pavillon s’élève à 330.000 euros., soit 10 % de plus qu’il y a un an.
  • En périphérie, le sud-Loire présente des prix plus abordables que le nord.

Les professionnels de l’immobilier se frottent les mains. Voilà déjà près de deux ans que le nombre de transactions est en nette hausse dans la métropole nantaise. Une embellie qui concerne autant les appartements anciens que les appartements neufs, les maisons ou les terrains à bâtir. « Le marché s’est complètement débloqué, confirme Jean-Charles Veyrac, délégué de la chambre des notaires de Loire-Atlantique. La pierre reste une valeur refuge pour beaucoup de gens, a fortiori dans une métropole dynamique comme Nantes. »

Quel impact ce dynamisme a-t-il sur les prix ? « Les prix augmentent mais de manière très modérée. Les vendeurs sont plus raisonnables qu’il y a trois ou quatre ans », se réjouit Jean-Charles Veyrac. C’est moins vrai pour les maisons de ville (+10 % depuis un an) car « les biens sont rares », concède Jean-Charles Veyrac.

Appartements en centre-ville de Nantes.
Appartements en centre-ville de Nantes. - S.Salom-Gomis/Sipa

Où acheter son appartement ?

A Nantes, un appartement ancien se vend en moyenne 2.650 euros le m2, soit 5 % plus cher qu’il y a un an. Les quartiers les plus prisés restent l’hypercentre ville (3.000/m2), Hauts-Pavés-Saint-Félix (3.000 euros/m2), Zola (2.700 euros/m2) et Saint-Donatien (2.630 euros/m2). Chantenay-Sainte-Anne (2.570 euros/m2), de plus en plus attractif en raison des projets de renouvellement urbain en bord de Loire, est le quartier dont les prix progressent le plus (+11 % depuis un an).

Pour des tarifs moins élevés il faut plutôt viser du côté de Nantes-nord (2.270 euros), Doulon-Bottière (2.080 euros/m2), Saint-Jacques (2.050 euros/m2) ou de l’île de Nantes (2.260 euros). Cette dernière reste assez peu chère au regard de son fort maillage en transports collectifs.

En périphérie, les communes les plus cotées sont La Chapelle-sur-Erdre (2.660 euros/m2), Sainte-Luce-sur-Loire (2.570 euros/m2), Carquefou (2.450 euros/m2), Couëron (2.380 euros/m2), Saint-Sébastien-sur-Loire (2.270 euros/m2) et, surtout, Vertou (2.980 euros/m2) dont les prix ont grimpé de 17 % en un an. En comparaison, Saint-Herblain (1.740 euros/m2), Rezé (1.830 euros/m2) ou Orvault (1.800 euros/m2) offrent des appartements plus abordables, selon les notaires.

Maisons quartier Zola à Nantes.
Maisons quartier Zola à Nantes. - S.Salom-Gomis/Sipa

Où acheter sa maison ?

A Nantes, le prix médian d’un pavillon s’élève à 330.000 euros. Il monte à 410.000 euros quartier Saint-Donatien et même à 445.000 à Hauts-Pavés-Saint-Félix. Les prix sont un peu moins élevés à Chantenay-Sainte-Anne (307.500 euros) car les maisons y sont généralement assez petites. « Dans ce contexte, des quartiers populaires comme Dervallières-Zola ou Doulon-Bottière disposent de bien très recherchés », complète Jean-Charles Veyrac. Le quartier Nantes-sud peut être considéré comme « très intéressant » pour ses prix modérés (prix médian de 240.000 euros).

Compte tenu des prix pratiqués et des petits terrains à Nantes, de nombreux acquéreurs cherchent leur bonheur en première couronne. Ils seront peut-être refroidis par Sautron, Orvault, La Chapelle-sur-Erdre, Carquefou, Treillières ou Basse-Goulaine, les communes de l’agglomération dont les prix de vente médians de maisons sont les plus élevés (de 335.000 euros à 272.000 euros).

Pour faire de bonnes affaires, les notaires conseillent plutôt le sud-Loire, notamment Rezé, Bouguenais, Saint-Sébastien-sur-Loire, Les Sorinières, Bouaye ou Pont-Saint-Martin, peu chers au regard de leur proximité géographique avec la ville-centre. « Le nord-Loire est historiquement plus prisé que le sud. Mais c’est une tendance qui va s’inverser », parie Jean-Charles Veyrac.