Nantes: Se garer sur des places de parking privées plutôt que dans la rue, c'est possible
STATIONNEMENT•Plusieurs applications mobiles permettent d'utiliser des parkings privées inutilisés, à l'heure ou au mois...Frédéric Brenon
Les automobilistes qui avaient tendance à ne pas trop payer leurs horodateurs vont devoir se méfier. A partir du 1er janvier 2018, les amendes passeront de 17 euros à 25 euros en zone jaune et même 35 euros en zone rouge. Le changement a été voté vendredi au conseil municipal de Nantes. Une étape qui poussera peut-être les accros au volant à chercher d’autres solutions pour garer leur véhicule. Ça tombe bien, des alternatives existent.
Plusieurs applications mobiles permettent en effet de louer des emplacements privés inutilisés et, ce, dans différents quartiers de la ville. Le plus souvent, ces places appartiennent aux bailleurs sociaux. Le Plan local d’urbanisme (PLU) leur demande en effet de construire une place pour chaque logement mais de nombreux locataires renoncent ensuite à l’occuper afin de réduire leurs charges. A chaque fois, un boitier électronique installé sur le site permet d’ouvrir la porte du garage en utilisant son smartphone comme une télécommande.
Paiement selon la durée d’utilisation
La société Zenpark est la première à s’être lancée sur ce filon, courant 2016. Elle propose aujourd’hui 14 parkings en centre-ville, sur l’île de Nantes et dans le quartier de la gare. Grâce à une application, les places disponibles sont repérées par le client et peuvent être réservées à l’heure, à la journée ou au mois. « Nos partenaires sont des bailleurs sociaux mais aussi des hôtels ainsi qu’une résidence étudiante », explique William Rosenfeld, cofondateur de Zenpark, qui revendique une utilisation toutes les 10 minutes à Nantes.
Les tarifs s’élèvent en moyenne à 1 euro/heure et 12 euros/jour. « Le paiement se fait automatiquement depuis l’appli en fonction de la durée d’utilisation, précise William Rosenfeld. On s’adresse à tous ces automobilistes qui ne trouvent pas de place en voirie parce que c’est cher ou parce que c’est saturé. »
Des projets avec des entreprises et promoteurs
Débarquée en décembre 2016, Parking-Facile fonctionne sur le même modèle. La facturation se fait à la minute et est comprise entre 0,70 euro et 1,50 euro de l’heure. Elle dispose d’une centaine de places réparties sur onze parkings en périphérie du centre-ville. « Nous comptons une centaine de clients et plus de 200 réservations les six derniers mois, rapporte la start-up bordelaise. Nous sommes actuellement en négociation pour ouvrir d’autres parkings avec des entreprises et promoteurs immobiliers. »
Les amendes, l’élément déclencheur
Yespark se positionne, elle, uniquement sur la location de longue durée. Présente dans l’agglomération nantaise depuis l’été 2016, elle propose 23 parkings connectés et un total de 460 places appartenant à des bailleurs sociaux. Les prix ? De 24 euros à 75 euros par mois. « La demande est forte. Les trois quarts de nos parkings sont complets », explique Thibaut Chary, cofondateur de Yespark.
Il poursuit : « On estime que 20 % à 30 % de la circulation urbaine sont liés à la recherche de stationnement. Ça pose un problème de trafic et de pollution. L’élément déclencheur chez nos clients, ce sont les amendes. A un moment ils en ont marre et cherchent une solution durable. »