FOOTBALL«On a peur!», s'inquiètent les marchands ambulants de la Beaujoire

FC Nantes: «On a peur de disparaître!», s'inquiètent les marchands ambulants de la Beaujoire

FOOTBALLAvec la construction du nouveau stade à Nantes…
David Phelippeau

David Phelippeau

L'essentiel

  • Avec la future construction du nouveau stade, les marchands ambulants de la Beaujoire craignent pour leur avenir.
  • Ils aimeraient être associés au futur projet.

Ils sont inquiets, très inquiets même. Depuis l’annonce de la construction d’un nouveau stade à Nantes, les marchands ambulants du stade de la Beaujoire se posent des questions légitimes sur leur avenir à moyen terme (début des travaux pour 2019 et inauguration du stade en 2022).

« Cette annonce a été un coup de massue pour nous, confie Jean-Yves Hamon, président de l’association des commerçants ambulants du stade de la Beaujoire. On ne sait pas de quoi va être fait notre avenir. Oui, on a peur de disparaître. J’appelle la présidente de Nantes Métropole Johanna Rolland à s’occuper de notre dossier. On fait partie du patrimoine et du folklore du FC Nantes. »

Les soirs de match, ils sont dix-neuf en tout à s’installer aux abords de l’enceinte actuelle nantaise. Treize « ne travaillent que les soirs de match ». Avec un emplacement à 200 euros la soirée, ces marchands rapportent entre 80.000 et 100.000 euros à Nantes Métropole. Sur certaines grosses affiches, ils sont quelque 150 à s’activer pour ravitailler les supporters. Sans compter les fournisseurs. « Certains font de gros investissements à l’année, poursuit Dominique Rabiller, qui a pris la succession de ses parents et qui travaille à la Beaujoire depuis 22 ans. On représente les 19 marchands qui sont inquiets. On n’a pas été contactés. On ne sait pas si on nous menace ou non. On veut être dans le projet. » Pour rappel, ce dernier sera entièrement privé puisque porté par la société YelloPark, détenue par le groupe de promotion immobilière nantaise Réalités et le groupe Flava (holding du président Waldemar Kita)…

Nantes Métropole et Réalités demandent du temps

Les marchands ambulants ont contacté la mairie de Nantes ces derniers jours. « Ils n’ont pas encore réfléchi à notre sujet, explique Hamon. Ils nous tiennent au courant de la suite des événements. » Joint mardi par 20 Minutes, Pascal Bolo, vice-président de Nantes Métropole, n’est « pas surpris de la réaction des marchands ambulants ». Il poursuit : « Ils font partie des questions qui devront être traitées. Leur situation sera prise en compte à un moment. Mais, ce nouveau stade n’est pas pour demain, on a donc le temps de répondre à ce sujet. »

Contacté par 20 Minutes ce mercredi matin à ce sujet, Yohan Joubert, PDG du groupe Réalités, qui porte le projet avec le président du FCN Waldemar Kita, répond : « Tous les acteurs économiques seront bien évidemment rencontrés dans la phase de concertation qui débute en novembre prochain. »

En attendant, après leur communication, les marchands ambulants ont reçu le soutien immédiat de l’association « A la nantaise » (asso des amoureux du FCN) qui se dit notamment « particulièrement attachée à l’ambiance populaire qui règne aux abords de l’enceinte les soirs de match ».