Il y a quelques années encore, la question d’un nouveau stade à Nantes était balayée d’un revers de main par la mairie. L’idée même de rafraîchir la Beaujoire en conformité avec l’exigeant cahier des charges de l’UEFA pour y accueillir des matchs de l’Euro 2016 avait été considérée comme trop onéreuse par la précédente municipalité, d’où le retrait de Nantes parmi les villes hôtes de la compétition…

A la mairie de Nantes, « on a franchi un cap »

Aujourd’hui, à l’heure où les principales agglomérations en France comparables à la Cité des Ducs (Bordeaux, Nice, Lyon et Lille pour citer les plus récentes) se sont toutes dotées d’un nouvel équipement, Nantes semble revoir sa position. Comme 20 Minutes l’annonçait fin août, une réunion entre la maire de Nantes, Johanna Rolland, et Waldemar Kita, le président du FC Nantes, est ainsi prévue ce lundi 18 septembre. « D’un non ferme, on a franchi un cap », nous avait confié Ali Rebouh, adjoint aux sports de la ville, il y a une semaine. Traduction : le rêve de l’homme d’affaires aux commandes du club depuis une décennie ne serait donc plus considéré comme extravagant.

Où, quand, et qui pour régler la note ?

Reste à savoir quelle forme pourrait prendre le chantier. Où, quand, comment, et surtout qui pour régler la note ? Selon les informations de 20 Minutes, le futur stade de 40.000 places serait construit sur le parking de la Beaujoire, qui resterait alors fonctionnelle pendant les travaux avant d’être rasée. « Ça va leur coûter plus cher que d’en faire un autre, ils ne se rendent pas compte », s’était indigné dans 20 Minutes Berdje Agopyan, l’architecte d’une Beaujoire qu’il considère comme toujours fonctionnelle et « pas vétuste ».

Sur le financement justement, des fonds privés via un promoteur immobilier, seraient apportés, peut-être de l’étranger. La somme de 200 millions d’euros a été évoquée pour l’ensemble du programme… Quant au calendrier, il est à manier avec précaution puisque la Ville s’est portée candidate pour accueillir des matchs de football lors des JO 2024. Johanna Rolland semble avoir intégré cet élément puisqu’il y a quelques jours dans les colonnes de Ouest-France, la maire déclarait que « d’ici cinq à dix ans, Nantes devra se doter d’un nouveau stade. »

Restent plusieurs questions comme celles-ci : l’enveloppe de 13 millions d’euros consacrés à la rénovation de la Beaujoire par Nantes Métropole pour la période 2014-2020 serait-elle maintenue dans sa globalité ? Et si, en définitive, la Beaujoire reste debout, à quoi servirait-elle et, surtout, où serait alors construit le nouveau nid des Canaris ?