SEXISMEA Nantes, des femmes du numérique prennent la pose contre les clichés

L'essentiel

  • Une séance photo réunissant une quarantaine de Nantaises, travaillant dans le domaine du numérique, a eu lieu ce mercredi au Miroir d'eau.
  • Une action symbolique pour montrer que « les femmes sont là pour contribuer à l’économie du pays ».

La photo a fait le tour des réseaux sociaux, et en a appelé une autre. La semaine dernière, le magazine Capital publiait un dossier à la gloire des start-up françaises « prêtes à jouer dans la cour des grands ». Et comme illustration, le journal avait demandé à une dizaine de chefs d’entreprise de poser ensemble, la Tour Eiffel en fond, vêtus d’une chemise blanche et les yeux tournés vers l’horizon. Problème, aucune femme n’avait été conviée à cette séance photo…

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Le cliché a fait bondir un bon nombre de startupeuses, et Sandrine Charpentier en fait partie. Cette Nantaise, à la tête de l’association Femmes du Digital Ouest, a décidé de répondre « avec humour » aux « clichés » qu’elle tente de combattre tous les jours. Ce mercredi soir, une quarantaine de femmes de l’écosystème numérique nantais, presque toutes en chemise blanche, ont répondu à son invitation et ont pris la pose devant le Miroir d’eau.

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Le cliché sera envoyé au magazine Capital, « comme un clin d’œil bienveillant » mais surtout pour montrer que « les femmes sont visibles et là pour contribuer à l’économie du pays ». Une autre initiative de ce type a eu lieu à Paris, mardi, et d’autres rendez-vous sont en préparation. Dans la Cité des Ducs, une deuxième photo a été prise dans la foulée avec quelques hommes, qui soutiennent la démarche.

Mixité et diversité

« L’objectif est de montrer qu’à Nantes, on prône le numérique dans sa mixité et sa diversité, insiste la chef d’entreprise. La photo de Capital véhicule une vision très lisse et uniforme de l’innovation, ce n’est pas mes valeurs. Le numérique doit être ouvert à tous : pas besoin de CV poussé pour monter sa start-up, juste de bonnes idées et de la curiosité ! »

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Si, selon l’association Femmes du digital, le numérique compte dans la région 28 % de femmes (moins de 10 % d’entre elles s’illustrent dans des métiers techniques), la situation serait en train de bouger notamment à Nantes. « Même si certaines se mettent des barrières, il y a de plus en plus de femmes, on le voit. La photo de Capital est en décalage avec ce que l’on vit, juge Najette Fellache, 37 ans, CEO de Speach me et présidente de Woman@Nantes. Et elles réussissent aussi, comme les hommes. Pas forcément en levant des fonds, mais en ayant un impact sociétal ou environnemental. »

Dans la cité des Ducs, la filière du numérique fait partie des plus dynamiques. La métropole s’est donnée l’objectif de créer 10.000 emplois supplémentaires en 10 ans.