Chantiers navals STX: La France vise un accord avec l'Italie pour la fin du mois septembre
ECONOMIE•Les discussions reprennent après la nationalisation des chantiers navals de Saint-Nazaire, décidée par la France fin juillet...20 Minutes avec AFP
L'essentiel
- Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire va rencontrer cette semaine son homologue italien.
- S'il ne souhaite pas une nationalisation définitive des chantiers de Saint-Nazaire, cette solution perdurera si aucun accord n'est à nouveau trouvé.
Les négociations vont-elles cette fois aboutir ? Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a assuré lundi viser un accord à la fin du mois avec l’Italie à propos du chantier naval STX France de Saint-Nazaire. L’objectif est de mettre fin à une nationalisation qui a provoqué une crise entre les deux pays.
« Mon souhait et ma volonté, c’est que nous parvenions d’ici la fin du mois de septembre à un accord avec nos amis italiens sur ces chantiers navals », a déclaré Bruno Le Maire à LCI, annonçant la reprise dès cette semaine des discussions avec son homologue transalpin, Pier Carlo Padoan.
La France a provoqué la colère de l’Italie en annonçant fin juillet la nationalisation temporaire de STX France, pourtant promis à l’italien Fincantieri aux termes d’un accord élaboré lors de la présidence de François Hollande.
« Un géant industriel européen »
Début août, Paris et Rome avaient déjà fixé la date butoir du 27 septembre, date d’un sommet entre le président Emmanuel Macron et le chef du gouvernement italien Paolo Gentiloni, pour tenter de trouver une solution « réciproquement acceptable ».
Tout en assurant ne pas souhaiter une nationalisation définitive et se fixant à la place l’objectif de « la réalisation d’un grand géant industriel naval européen », Bruno Le Maire a néanmoins pris garde lundi d’exclure une telle option. « S’il n’y a pas d’accord nous resterons dans une nationalisation », a-t-il prévenu.
Pas de nationalisation pour GM & S
Par contraste avec les « intérêts stratégiques » évoqués dans le cas STX, en premier lieu la construction d’éléments de porte-avions, le ministre a exclu toute nationalisation dans le cas de l’équipementier GM & S, autre dossier économique chaud des premiers mois du gouvernement Macron. « L’Etat ne va pas nationaliser un équipementier automobile, ça n’a aucun sens », a-t-il déclaré.