Vienne: Trente lévriers saisis par la justice pour suspicion de maltraitance
ANIMAUX•Ils ont été récupérés par la Fondation Assistance aux Animaux…Julie Goujon
«Ça faisait peine à voir ». Mercredi soir, 30 Lévriers Barzoi ont été confiés à la Fondation Assistance aux Animaux (FAA) sur réquisition du parquet de Poitiers. Les animaux appartenaient à un éleveur de Lathus-Saint-Rémy, une commune située entre Limoges et Poitiers. Ils ont été récupérés dans des conditions lamentables selon l’association.
« Certains étaient complètement squelettiques »
« Les trente lévriers ont tous été pris en charge, raconte Anne-Claire Chauvancy, responsable de la protection animale à la fondation. Certains étaient complètement squelettiques. Ils avaient tellement de puces qu’on les voyait sauter. Ils ont aussi perdu énormément de poils », assure-t-elle.
Les trente lévriers vivaient, par ailleurs, dans des granges mal entretenues et étaient nourris, en grande partie, d’ossements selon la FAA. « Il leur donnait parfois de la viande, continue la responsable. Mais elle était stockée dans un réfrigérateur éteint depuis je-ne-sais quand. Ça puait le cadavre à l’intérieur », s’insurge Anne-Claire Chauvancy.
En procédure depuis 2014
Si l’association a pu être alertée des conditions de vie de ces chiens, c’est grâce aux services vétérinaires. En 2014, ceux-ci s’étaient rendus chez l’éleveur, après que des voisins se sont plaints de nuisances olfactives et sonores. L’éleveur, non-déclaré, devait remettre à niveau ses installations, situées en pleine ville. Il n’avait cependant pas tenu compte de la mise en demeure.
Mauvais traitements
« Je pense que son élevage est une vraie passion pour cet éleveur, mais qu’il ne se rend pas compte de ce qu’il fait subir à ses bêtes », déclare Anne-Claure Chauvancy. Selon elle, il s’agit là d’un « problème de protection animale ». La fondation a donc décidé de déposer une plainte pour mauvais traitements par un professionnel. En attendant, les lévriers barzois, aussi appelés lévriers russes, ont été accueillis dans les refuses de la fondation, à Villevaude (77) et Morainvilliers (78), où ils seront remis sur pattes.