Nantes: Petits loups, guépards… C'est le baby boom à Planète Sauvage (et on vous dit pourquoi)
ANIMAUX•Des dizaines de naissances ont été recensées ces derniers mois au parc animalier de Loire-Atlantique…Julie Urbach
L'essentiel
- Planète Sauvage enregistre un pic de naissances par rapport à l’an passé
- La plupart d’entre elles résultent de l’arrivée de nouveaux animaux sur le parc
Mardi, c’est encore un petit gnou qui est venu au monde. Presque en même temps qu’un bébé flamand, qui a cassé la coquille de son œuf il y a quelques jours. Depuis plusieurs mois, le carnet rose s’allonge à Planète Sauvage. Et c’est même des dizaines d’animaux qui ont récemment pointé le bout de leur nez (ou de leur bec) au parc animalier de Port-Saint-Père, Loire-Atlantique.
« C’est difficile à comptabiliser mais ce qui est sûr, c’est qu’on a effectivement plus de naissances que l’an passé, se réjouit Vincent Lantheaume, responsable animalier. Sans compter que certaines femelles sont encore gestantes. »
Des naissances « exceptionnelles »
Un événement alors que plusieurs naissances ont même été qualifiées d’exceptionnelles. Comme celle de ces cinq petits guépards, qui ont bien grandi depuis octobre dernier, mais qui restent les chouchous du public. « Les femelles sont assez difficiles, il a fallu proposer à Samice, la maman, plusieurs mâles avant qu’elle en trouve un à son goût », expliquait-on au parc.
Mais pour la plupart des autres naissances, l’explication réside en l’arrivée de nouveaux animaux, décidée par des coordinateurs à l’échelle européenne, qui veillent notamment à éviter la consanguinité. Le résultat, c’est par exemple ces adorables louveteaux, une première dans un Safari Parc en France.
« La meute était toute nouvelle en Europe [le parc n’abritait que des mâles], explique Vincent Lantheaume. La louve, qui est très jeune, a pu mettre bas de sa première portée chez nous. » Depuis, s’ils ne sont pas encore totalement sevrés, les petits gambadent bien et « commencent même à manger de la viande ».
Pêle-mêle, c’est aussi plusieurs bébés suricates, nandous, mais aussi un wallaby albinos, un chameau ou un oryx (pas de reproduction de cette espèce depuis dix ans) qui sont nés. Le premier petit tapir de Planète Sauvage est annoncé pour les prochaines semaines, tout comme plusieurs antilopes et un hippopotame.
C’est la bonne saison
Mais si leur nombre est important, la période à laquelle tous ces bébés arrivent n’est pas une surprise. « Il y a un vrai suivi des équipes pour qu’ils naissent à cette saison, explique le responsable animalier. Les conditions climatiques sont meilleures, les femelles brûlent moins de graisse. » La mise en contact est donc organisée en conséquence. Ensuite, les mamans sont isolées dans des bâtiments type paddocks, quelques jours avant la mise bas. Elles peuvent y rester deux semaines, en compagnie de leurs petits, surtout si leur espèce partage la plaine avec d’autres.
« Il n’y a quasiment aucune intervention de notre part, tient à préciser Vincent Lantheaume. A la naissance, les soigneurs sont bien sûr très attentifs mais ça se limite à de la surveillance. Ensuite, au moment de poser la puce, on en profite pour sexer le petit. » Si parfois, ils continuent leur vie dans d’autres zoos, ces animaux restent en général un ou deux ans à Planète Sauvage. Les dizaines de milliers de visiteurs attendus cet été pourront donc sans problème tenter de photographier tous ces nouveau-nés.
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