VIDEO. Six choses à savoir sur François de Rugy, le nouveau ministre de la Transition écologique
POLITIQUE•C'est finalement le président de l'Assemblée nationale qui va remplacer Nicolas Hulot au ministère de la Transition écologiqueJulie Urbach
L'essentiel
- François de Rugy, président LREM de l'Assemblée nationale a été nommé ce mardi, ministre de la Transition écologique et solidaire.
- L'ex-écologiste avait rejoint Emmanuel Macron après sa défaite à la primaire de gauche.
Emmanuel Macron a choisi le successeur de Nicolas Hulot. C’est l’ex-écologiste François de Rugy, président de l’Assemblée nationale depuis juin 2017, qui reprend le portefeuille de la Transition écologique et solidaire, a annoncé l’Elysée ce mardi via un communiqué de presse. Voici cinq choses à savoir sur cette figure locale nantaise qui entre au gouvernement après avoir tenu le perchoir pendant plus d’une année.
Un Nantais à 100 %. La carrière de François de Rugy, né à Nantes en 1973 d’un couple d’enseignants, démarre tôt. Diplômé de Science-Po Paris, alors âgé d’à peine 25 ans, il se présente (et échoue) aux élections législatives en Loire-Atlantique. Celui qui fait ses premières armes au sein de « Génération Ecologie » puis chez les Verts devient conseiller municipal à la ville de Nantes en 2001. Il sera l’adjoint aux transports du maire, qui n’est autre que Jean-Marc Ayrault. Ce père de deux enfants poursuit ses mandats locaux, comme adjoint au maire d’Orvault et membre de la communauté urbaine de Nantes Métropole jusqu’en 2014.
Pas un novice à l’Assemblée. En 2007, soutenu localement par le PS, il accède à l’Assemblée nationale, sous l’étiquette EELV. En 2012, il rentre encore un peu plus dans les rouages du Palais-Bourbon où il prend la présidence du groupe EELV, en binôme avec Barbara Pompili. En 2016, après l’affaire Baupin, il accède même à la vice-présidence de l’Assemblée. C’est cette expérience qu’il a mise ces derniers temps en avant, en étant le premier à se déclarer candidat au perchoir.
Il collectionne les étiquettes. En parallèle, celui qui a toujours été décrit comme « socialo-compatible » claque la porte des Verts (dénonçant une « dérive gauchiste ») pour créer son parti, « Ecologistes ». Un moyen pour FDR de se présenter à la primaire de la gauche, où il totalise 3,8 % des voix, et émerge médiatiquement. Quelques mois plus tard, malgré son engagement de soutenir le vainqueur, il préfère Emmanuel Macron à Benoît Hamon. Et rejoint « En Marche ! » sous les railleries, assurant qu’il n’a « rien négocié ». Il est réélu le 18 juin dans la 1ere circonscription de Loire-Atlantique pour un troisième « et dernier mandat », dit-il.
Il prône la transparence. Ce partisan de l’« écologie pragmatique », opposant au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, est aussi un fervent défenseur de la « transparence ». Il fait partie des premiers députés à avoir publié sa déclaration de patrimoine sur son site Internet. Issu de la noblesse, et « assez souvent » attaqué sur son nom (patronyme complet : François Goullet de Rugy), selon son entourage, il n’a pourtant ni « château », ni trésor. « Retraite des parlementaires, protection sociale en fin de mandat, notes de frais, règles d’emploi et statut des collaborateurs parlementaires, immunité parlementaire… remettons tout sur la table et rendons-le transparent », a-t-il déjà proposé dans son texte de candidature.
Au perchoir après avoir espéré un ministère. Souvent cité au moment des différents remaniements ministériels, François de Rugy est pourtant toujours passé à côté malgré une ambition non dissimulée, voire trop assumée, disent certains de ses adversaires. Le coup est pourtant passé tout près débute 2016 quand Barbara Pompili et Jean-Vincent Placé ont intégré le gouvernement. Certains de ses détracteurs prédisaient donc avec ironie une nouvelle occasion manquée ce mardi, surtout après qu’Emmanuel Macron avait exprimé sa préférence pour une femme à ce poste. Il a pris cette fois sa revanche en devenant le quatrième homme de l’Etat.
Enfin ministre ! François de Rugy poursuit sa carrière politique en accédant au ministère de la Transition écologique et solidaire ce mardi. Il assurait pourtant il y a quelques jours n’être « candidat à rien » après la démission fracassante de Nicolas Hulot. Son entrée au gouvernement libère le perchoir, un poste très prestigieux que La République en marche s’était engagée à remettre en jeu à mi-mandat. L’élu devait donc quitter ses fonctions et redevenir « simple » député, à l’automne 2019.