Il a tenu bon ! Malgré la déliquescence du Parti Socialiste, Stéphane Le Foll réussit à sauver son siège à l’Assemblée nationale. Ce dimanche, le Manceau l’emporte dans la 4e circonscription de la Sarthe face au candidat des Républicains, Emmanuel Franco, en obtenant 54.91 % des voix lors de ce second tour des élections législatives.

Un retour parmi les siens

Celui qui était un des piliers de la présidence de François Hollande échappe à la bérézina socialiste. Il fait partie des rares rescapés. Stéphane Le Foll, le doit sûrement à son implantation locale. Il est devenu au fil de sa carrière une figure politique dans la Sarthe. Conseillé municipal à Longues puis au Mans, ce grand passionné de football fut aussi pendant près de huit ans député européen de l’Ouest (2012-2014). Aujourd’hui, il est encore conseillé communautaire à Le Mans Métropole.

Finalement, c’est une sorte de retour aux sources pour Stéphane Le Foll. D’ailleurs, il va véritablement découvrir la vie de député de la République car son premier mandat, il ne l’a pas vraiment vécu. En effet après sa victoire en 2012, il n’est resté député qu’un mois et un jour avant d’être nommé au gouvernement en tant que ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la forêt. C’est sa successeuse, Sylvie Tolmont, qui a siégé à sa place au Palais-Bourbon entre 2012 et 2017.

Président du groupe socialiste à l’Assemblée ?

À 57 ans, le Manceau doit aussi sa victoire à Emmanuel Macron d’une certaine manière. La République en marche avait, en effet, décidé de ne pas présenter de candidat sur sa circonscription. Quel aurait été son résultat dans le cas contraire ? D’ailleurs, il était l’un des rares députés socialistes sortants à être en tête à l’issue du premier tour, dimanche dernier. Ce fidèle de François Hollande, qui a connu tous les gouvernements (Ayrault 1 et 2, Valls 1 et 2 et Cazeneuve), arrive à l’Assemblée Nationale avec de l’expérience mais surtout un statut.

Ministre pendant cinq ans, Stéphane Le Foll fut aussi le porte-parole du gouvernement de 2014 à 2017. Aujourd’hui, sa voix compte et est respectée par ses collègues. Il se murmure même qu’il pourrait prendre la présidence du groupe socialiste dans l’hémicycle dans les prochaines semaines. Lui, en tout cas, « souhaite rassembler et porter une voix forte et vigilante à l’AN », comme il l’expliquait, il y a quelques jours.