AEROPORTL’arrivée de Hulot, un coup d’arrêt au projet Notre-Dame-des-Landes?

Notre-Dame-des-Landes: La nomination de l'opposant Hulot donnera-t-elle un coup d’arrêt au projet?

AEROPORTLe nouveau ministre de la Transition écologique et solidaire est aussi un opposant notoire au projet de transfert de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes…
Julie Urbach

Julie Urbach

L'essentiel

  • Nicolas Hulot combat depuis longtemps le projet de transfert de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes
  • Pour autant, les pro-NDDL rappellent que le nouveau ministre de la Transition écologique et solidaire s’était « incliné » après le « oui » au référendum de 2016
  • Un médiateur sera nommé pour trancher cet épineux dossier, a confirmé ce mercredi le premier ministre

C’était déjà l’un des dossiers chauds. La question du transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique à Notre-Dame-des-Landes s’annonce désormais brûlante avec la nomination, mercredi, de Nicolas Hulot au ministère de la Transition écologique et solidaire. Car cette figure de l’écologie, vue plusieurs fois sur la ZAD, est aussi connue pour être un opposant de longue date au projet, qu’il a qualifié de « gangrené ».

Mais sa désignation veut-elle forcément dire que le nouvel aéroport ne verra pas le jour ? « Il doit appliquer la feuille de route », a affirmé Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement.

Le réaménagement de Nantes-Atlantique de nouveau étudié ?

Du coup, tout pourrait dépendre des conclusions du fameux médiateur, dont la nomination (prévue dans les six mois) a été confirmée ce jeudi matin par le Premier ministre Edouard Philippe. Si Emmanuel Macron avait un moment laissé entendre que le but était de « faire descendre la pression sur la ZAD », il endossera en fait un rôle bien plus important.

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« Il y aura un médiateur qui va permettre de mettre l’ensemble des choses sur la table, d’étudier l’ensemble des options, et ensuite nous prendrons une décision qui sera assumée, qui sera claire », a déclaré le Premier ministre sur France Inter. En clair, le projet en lui-même pourrait être remis en question et l’optimisation de l’actuel aéroport Nantes-Atlantique, l’argument phare des opposants, pourrait finalement revenir à l’ordre du jour.

C’est ce qu’espère Françoise Verchère, la porte-parole du Cédpa (Collectif des élus doutant de la pertinence de l’aéroport) qui dit voir d’un bon œil la nomination du Nicolas Hulot. « J’espère qu’il aura une marge de manœuvre nécessaire afin qu’une réelle étude soit enfin menée en toute transparence et toute indépendance. On fera la lumière sur la vérité, avec les vrais coûts de l’aéroport, la réalité en matière de nuisances sonores ou sur l’état des sols… »

Pour Philippe Canfin, le président de WWF, aucun doute que le transfert sera abandonné. « Vous n’imaginez pas une seconde qu’avec Nicolas Hulot entré au gouvernement, Notre-Dame-des-Landes puisse se faire », a dit ce jeudi l’ancien ministre du Développement.

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Quand Hulot « s’inclinait » devant le résultat de la consultation

Mais comme à chaque étape dans cet épineux dossier, pro et anti savent tirer la couverture. Chez les partisans à l’aéroport, on brandit depuis mercredi les propos du nouveau ministre de l’écologie prononcés après que le « oui » est sorti gagnant du référendum de juin 2016. « Je prends acte de ce vote démocratique », « je suis profondément attristé » par ce résultat, avait en effet déclaré Nicolas Hulot. Mais l’écologiste avait estimé qu’on « ne peut pas demander d’aller voter et après, si le résultat ne nous plaît pas, ne pas en tenir compte. En ce qui me concerne, je m’incline. »

Une position qui pourrait tenir la corde dans la décision finale ? Elle est en tout cas partagée par Emmanuel Macron et, déjà, certains de ses ministres comme Jacques Mezard, en charge de l’Agriculture ou Edouard Philippe, favorable du projet.

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Assez pour que les partisans, comme Philippe Grosvalet le président (PS) du département de Loire-Atlantique, demandent dès à présent au Premier ministre de passer à l’action. « Après 178 décisions de justice, le choix des citoyens et de Bruxelles, un retour en arrière inenvisageable » estime de son côté Marc Bouchery, le président du syndicat mixte aéroportuaire. Réponse dans six mois… ou peut-être encore bien plus.