Nantes: La justice ordonne aux éboueurs de lever leurs blocages
JUSTICE•Perturbé depuis le 13 mars, le ramassage des déchets par les agents est totalement interrompu à Nantes depuis une semaine. La maire, Johanna Rolland, recevra les syndicats lundi…M.L. avec AFP
Vendredi, le tribunal administratif de Nantes a ordonné aux éboueurs, en grève contre une réorganisation de leur temps de travail, de lever sans délai les blocages des sites de collecte.
Le juge, qui avait été saisi en urgence par Nantes Métropole, a enjoint aux syndicats CGT et FO, et aux agents bloquant au total cinq sites de « quitter les lieux sans délai », sous peine d’astreinte de 250 euros par jour et par personne et avec la possibilité pour la collectivité de recourir à la force publique s’ils n’obtempèrent pas, ont indiqué à l’AFP le tribunal administratif et les avocats des deux parties.
Dans la foulée, la maire (PS) de Nantes Johanna Rolland s'est engagée à recevoir les syndicats, si la levée des blocages se confirmait. C'est chose faite depuis ce samedi matin. Une réunion doit donc avoir lieu lundi à 17h.
Cinq sites bloqués depuis vendredi dernier
Les éboueurs, à l’appel des syndicats CGT et FO, barraient depuis vendredi les accès aux trois sites de collecte de déchets de la ville, ainsi que ceux des deux usines d’incinération depuis mardi et mercredi, empêchant tout ramassage et tout tri.
En conflit avec la municipalité depuis sept semaines, et en grève totale de la collecte des déchets depuis le 14 avril, les éboueurs exigent la tenue de négociations sur la réorganisation de leur temps de travail et le report à la rentrée de septembre d’un comité technique, prévu le 5 mai, qui doit valider la future organisation.
La fin du fini-parti
Celle-ci prévoit d’ici le 1er octobre de mettre un terme au principe du fini-parti, qui permettait aux agents de quitter leur travail quand ils ont terminé leur ramassage. La réorganisation va entraîner la suppression de 24 postes sur quelque 210 d’agents titulaires, et une augmentation du tonnage par agent, ainsi qu’une modification des horaires de travail, selon les organisations syndicales.
L’avocat des syndicats, Rémi Bascoulergue, avait déploré devant le juge des référés l’absence de négociations malgré « les nombreux appels du pied » des syndicats depuis le début du conflit, et demandé la nomination d’un médiateur pour trouver une issue.