BLOCAGEBlocages, bennes déversées… Les éboueurs nantais vont montrer les muscles

Nantes: Blocages, bennes déversées… Les éboueurs excédés vont montrer les muscles

BLOCAGELes poubelles vont continuer à s'amasser dans les rues de la ville...
Clément Carpentier

Clément Carpentier

Ils ne désarment pas. Après cinq semaines de grève, les éboueurs nantais ne comptent pas reculer malgré le « mépris de l’administration ». Lors d’une assemblée générale, ce mardi matin, ils haussent le ton avec de nouvelles actions prévues dans les prochains jours.

La colère monte

Ils sont encore près de la moitié (80 sur 210) des agents présents pour débattre pendant deux heures. Débattre notamment sur la suite du mouvement pour qu’il ne s’essouffle pas. « On a fait des débrayages et une journée de mobilisation mais rien ne bouge. On nous méprise, il faut accélérer », s’énerve un éboueur.

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Au moment du vote, toutes les mains se lèvent en même temps pour valider le durcissement de la grève. Parmi elles, celles de Nicolas, excédé par la situation : « On est trop gentils depuis le début, il faut être plus efficace et taper du poing sur la table en impactant, par exemple, le centre-ville. »

Ils misent sur l’effet de surprise

D’autres éboueurs s’interrogent sur les actions à mener. Difficile encore de savoir car les journalistes sont contraints de quitter l’AG quand le vote se porte sur les modalités des actions. Les syndicats comptent sur « l’effet de surprise » pour faire bouger les positions face à la mairie.

Des poubelles dans les rues de Nantes.
Des poubelles dans les rues de Nantes. - Clément Carpentier

Les agents des trois dépôts envisagent des blocages ou de déverser des bennes d’ordures d’ici la fin de semaine ou plus sûrement en début de semaine prochaine. Au micro, Franck Gaillard de la CGT rappelle à ses camarades qu’ils « doivent être solidaires sinon on arrivera à rien. Il ne faut pas avoir peur des lettres de la direction qui nous menacent de sanctions ! »

Un vrai bras de fer

Les revendications, elles, restent les mêmes. Si la plupart des agents ont fait une croix sur la fin du système du « fini-parti », ils ne veulent pas lâcher le morceau sur les 24 suppressions de postes prévus le 1er octobre. Depuis l’instauration des nouvelles règles de sécurité, ils affirment « ne plus réussir à finir leur tournée à l’heure. » D’ailleurs, ils ne veulent plus entendre parler d’un nouveau vote sur l’heure d’embauche et qualifient celui de vendredi dernier comme une « mascarade » (il y a eu 7 votants).

Les syndicats demandent aussi le report du comité technique du 5 mai. Le bras de fer semble donc engagé avec une grève dure qui s’annonce. Si pour l’instant, les poubelles ne s’accumulent seulement que dans quelques quartiers, la ville de Nantes pourrait devenir une déchetterie géante notamment après le week-end de Pâques.

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