Présente à Nantes depuis novembre 2015, Deliveroo, la société de livraison de plats cuisinés par des restaurants, affirme avoir multiplié son activité « par quatre » en un an (depuis avril 2016). « Nantes est une des villes françaises qui marchent le mieux », indique Hugues Décosse, directeur général de Deliveroo en France. « C’est le signe qu’il y avait une attente, argumente-il. On observe clairement une évolution des modes de consommation. Aujourd’hui, les clients recherchent davantage de simplicité tout en se faisant plaisir. »

Deliveroo revendique 85 restaurants partenaires à Nantes, la majorité en centre-ville. « On ne démarche plus les restaurateurs aujourd’hui, ce sont eux qui nous sollicitent. On ne répond pas positivement à tous, loin de là. Ce qui compte, c’est la qualité avant tout. La diversité aussi. Nous n’avons aucun intérêt à livrer toutes les pizzerias nantaises par exemple. » Selon une étude réalisée par la société britannique, 80 % des restaurateurs déclarent avoir vu leur chiffre d’affaires augmenter.

400 livreurs cyclistes inscrits

Pour acheminer les commandes, Deliveroo dispose à ce jour d’une flotte de 400 cyclistes livreurs inscrits sur Nantes. Auto-entrepreneurs pour la plupart, souvent étudiants, ils gagnent 5 euros la course. Soit 1.200 euros bruts par mois pour un livreur travaillant 18 heures par semaine. De plus en plus se plaignent de leur statut, de leurs conditions de travail et de leur rémunération. « L’activité est récente. Il faut que la réglementation évolue », répond Hugues Décosse.

Quant aux récurrentes entorses faites au Code de la route, le patron de Deliveroo reconnaît que ses livreurs « peuvent mieux faire ». « On rappelle régulièrement les règles de sécurité élémentaires, indique Hugues Décosse. Mais ils sont indépendants. Et nous ne sommes pas flics. »

Pour les prochains mois, Deliveroo espère poursuivre la croissance et, « si l’offre le permet », étendre son périmètre géographique dans l’agglomération nantaise.