Affaire Troadec: Hubert Caouissin et sa compagne auditionnés par les juges à Nantes
FAITS DIVERS•Celui qui a avoué le quadruple assassinat de la famille Troadec devra éclaircir les faits...F.B. avec AFP
Près de deux mois après l’assassinat de Pascal, Brigitte, Sébastien et Charlotte Troadec dans leur maison d’Orvault, Hubert Caouissin, qui a avoué les quatre homicides, sera entendu ce jeudi après-midi, à Nantes, par les juges d’instruction chargés du dossier. Sa compagne, Lydie Troadec, sera entendue vendredi.
Il s’agit de leur premier interrogatoire devant les juges depuis leur mise en examen et leur placement en détention le 6 mars : Hubert Caouissin pour « assassinats » et « atteinte à l’intégralité d’un cadavre », Lydie Troadec pour « modification de l’état des lieux d’un crime et recel de cadavres ».
Objectif : éclaircir les faits
Ils vont être interrogés « sur les faits eux-mêmes », a indiqué Cécile de Oliveira, avocate des proches de la famille Troadec. « Jusqu’à présent, aucun des deux ne s’est exprimé sur le fond des faits devant les juges », a précisé à Loïc Cabioch, avocat de Lydie Troadec. Les enquêteurs espèrent, en particulier, obtenir des précisions sur les circonstances exactes de l’assassinat et sur le degré de complicité de Lydie Troadec.
Les restes des corps de Pascal et Brigitte, tous deux âgés de 49 ans, et de leurs deux enfants, Sébastien, 21 ans, et Charlotte, 18 ans, ont été retrouvés début mars éparpillés sur la propriété du couple Caouissin à Pont-de-Buis (Finistère).
Un héritage de pièces d’or en mobile
Hubert Caouissin, le beau-frère de Pascal Troadec, avait reconnu en garde à vue les avoir tués, puis démembrés. Une partie des restes aurait été brûlée dans un four de la propriété, l’autre partie enterrée. Agé de 46 ans, employé du groupe DCNS à Brest, il a été interpellé le 5 mars avec sa compagne Lydie, secrétaire médicale en invalidité.
Il avait justifié son terrible passage à l’acte en évoquant un supposé héritage de pièces d’or mal partagé, entre sa compagne, et son beau-frère Pascal. Il a expliqué en garde à vue qu’il s’était rendu le 16 février au soir au domicile des Troadec à Orvault, dans l’intention de les « espionner », et s’était introduit chez eux « pour récupérer une clef ». Se faisant surprendre, il les avait tués en les frappant avec un pied-de-biche, avant de nettoyer la maison et d’emmener les corps dans le Finistère pour les faire disparaître.