SPORT«Ici, c'est Nantes!», chante le speaker parisien du HBCN

Handball: «Ici, c'est Nantes!», c'est un speaker parisien qui chante ça à tous les matchs du «H»....

SPORTSamedi, à la Trocardière, Dominique Bouzianne va mettre l’ambiance lors du 8e de finale de la Ligue des champions entre Nantes et le PSG…
David Phelippeau

David Phelippeau

Dominique Bouzianne le dit d’emblée à l’heure des présentations : « J’ai eu plusieurs vies… » Devant nous pendant plus de 40 minutes, toujours le même homme pourtant. Spontané, sémillant et surtout passionné. Ouvert aussi. Il le faut pour avoir été pêle-mêle dans sa vie : inspecteur de police, gardien de but de hand en D1 à Gagny (3 sélections en Bleu), directeur technique national de la Fédération sportive de police, G.O au club Med, créateur d’un café-théâtre, entraîneur, speaker pour divers événements depuis la fin des années 1990…

En juin, cela fera quatre ans que ce retraité parisien (il a le statut d’auto-entrepreneur en tant qu’animateur événementiel) joue le chauffeur de salle pour le HBC Nantes. Samedi, à la Trocardière, alors qu’il devrait faire preuve de neutralité pour ce duel franco-français entre le « H » et le PSG, en 8e de finale de la Ligue des champions, Dominique (66 ans) aura le cœur nantais.

La plus grosse ambiance ? « Le plus gros kiff que j’ai pris était en décembre à la XXL [parc des expos de la Beaujoire] contre le PSG. On était dans la préparation du Mondial. Le scénario du match s’y prêtait. Il y a eu la manière et la victoire au bout (37-31). Mais, le public est fantastique ici, je ne dis pas ça pour lui cirer les pompes. Et je ne dis pas la même chose à Tremblay [il est aussi speaker là-bas] car il y a 1.200 personnes et c’est très dur pour moi… »

Le public nantais est-il plus spectateur que supporter ? « Moi, ce n’est pas ce que je constate depuis que je suis à Nantes. J’étais à Paris il y a une semaine à PSG-Chambéry, il n’y avait pas d’ambiance dans les tribunes. Nantes, Dunkerque, Montpellier, Chambéry, il y a une identité autour du club. Les fans s’approprient l’équipe. Ici, c’est Nantes ! (Il le dit comme s’il avait le micro) C’est Bertrand [Cantegrel] qui l’a créé [son acolyte à l’animation] ce chant. Toute la région s’identifie au HBCN. Ça, tu ne l’as pas en Ile-de-France. »

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Certains coachs/joueurs vous ont-ils déjà fait des remarques ? « Oui, certains coachs ne sont parfois pas contents. Je me souviens d’un Tremblay-Nîmes. Je m’étais lâché en disant : "On a gagné !". On n’avait pas gagné depuis tellement longtemps. Le coach adjoint nîmois Yann Balmossière n’avait pas apprécié et disait que ce n’était pas très fair-play. Et croyez-moi, si le HBCN bat Chambéry, le 16 avril prochain, en demi-finale de la Coupe de France, je lâcherai : "On est en finale !" »

Le plus grand moment de solitude ? « Ah, quand tu lâches une bourde dans le micro, il n’y a pas de Tipp-Ex. J’ai un souvenir : en 2008, je suis speaker au tournoi de Bercy. A la répétition générale, je sentais qu’on allait se planter. On mettait les joueurs de l’équipe de France dans des halos de lumière, qui représentaient les anneaux olympiques. On s’est plantés. Je les ai collés comme des piquets sur des cercles. Tout le monde s’est plaint… »

Dominique Bouzianne transformé lors des soirées...
Dominique Bouzianne transformé lors des soirées... - S. Artu / Air-Pictures / HBCN

Refrain préféré ? « "Ici, c’est Nantes !" ou "Allez le "H"" sont bien repris. Mais, j’ai un faible pour "Ici, c’est Nantes ! ». Je suis Parisien, mais je ne suis pas un pro PSG [allusion à "Ici, c’est Paris"]. »

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Vous reproche-t-on parfois de faire trop de bruit ? « A Nantes et partout, il y a toujours des vieux comme moi, passionnés de hand, qui me disent qu’ils viennent voir le match et qu’ils ne veulent pas autant de bruit. L’année dernière, ici, à la Trocardière, je me suis approché de gens et je leur ai dit de décroiser les bras. Ils m’ont demandé de leur foutre la paix. Je sais que je fais un métier qui ne peut pas plaire à tout le monde. Sur 5.000 spectateurs, il y a toujours des mécontents. »

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Et pourquoi un tel pantalon jaune (il le porte durant l’entretien) ? « C’est volontaire. Les chaussures violettes [il montre ses baskets], c’est volontaire. La casquette violette aussi. C’est ma panoplie spéciale « H ». J’ai d’abord eu des mocassins violets, mais ils commençaient à être un peu éculés et j’avais mal aux pieds. Comme je suis Parigot, je voulais vraiment qu’on m’identifie comme le speaker du "H". »