SANTEBientôt une expertise sur l'amiante à la centrale EDF de Cordemais

Loire-Atlantique: Il y aura bien une expertise sur l'amiante à la centrale EDF de Cordemais

SANTELes représentants du personnel ont demandé une expertise indépendante sur la présence d'amiante à la centrale, ce qu'EDF refusait...
CORDEMAIS, le 16/09/2010 Centrale electrique et thermique
CORDEMAIS, le 16/09/2010 Centrale electrique et thermique - © Fabrice ELSNER
J.U. avec AFP

J.U. avec AFP

Les salariés ont eu gain de cause. Le tribunal de grande instance de Nantes a rejeté jeudi la demande d'annulation réclamée par EDF d'une expertise sur le risque d'amiante à la centrale thermique de Cordemais.

Le tribunal a déclaré la demande d'EDF irrecevable n'ayant pas été réalisée dans un délai de 15 jours, a précisé Maître Vincent Mallevays, avocat associé du comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) du site. «L'expertise pourra être réalisée dans les semaines qui viennent. Même si EDF se pourvoit en cassation, il n'est pas suspensif», a ajouté l'avocat.

Pas de «risque grave», selon la société

EDF a pour sa part estimé que cette demande, votée il y a près de deux mois par le CHSCT, est nulle, le «risque grave» d'une exposition à l'amiante pour la sécurité et la santé des agents n'étant pas prouvé. « La problématique amiante sur ce site est connue depuis 40 ans et depuis 40 ans des mesures sont prises », avait souligné l’avocat de la société, Arnaud Camus.

La demande d'expertise a été votée après la remise du rapport d'un audit interne de la direction de la centrale, «un peu catastrophique» sur la maîtrise du risque amiante sur le site. Avec notamment une cartographie répertoriant les matériaux amiantés «pas à jour».

Mise en service en 1970, la centrale thermique de Cordemais dispose de deux unités de production au charbon et deux unités au fioul et fait travailler 426 agents EDF et 250 salariés d'entreprises prestataires.