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Le jour où le FCN a atomisé Nice 7-0... Des acteurs de l'époque racontent

VIDEO. FC Nantes: Le jour où les Canaris ont atomisé Nice 7-0... Des acteurs de l'époque racontent

FOOTBALLLe 5 octobre 1997, les Canaris (18e), qui n'ont pas gagné après dix rencontres de L1, se réveillent brutalement contre les Aiglons...
David Phelippeau

David Phelippeau

5 octobre 1996 : Nantes-Nice 7-0. Un peu plus de 20 ans plus tard, les images de ce match se font rares, mais le souvenir est intact pour beaucoup d’acteurs de l’époque. « C’est le genre de rencontre qu’on essaie d’oublier, reconnaît Bruno Valencony, gardien de but niçois de l’époque. C’était une soirée cauchemar. Il me semble que je n’avais pas fait arrêt du match. Sept occasions, sept buts : on était au fond du trou. » Un peu comme l’était le FC Nantes avant cette rencontre jouée à la Beaujoire devant 12.000 spectateurs.

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Les Canaris, demi-finalistes de la Ligue des champions quelques mois avant, n’avaient toujours pas goûté au succès lors des dix premières journées de D1. « On était en situation de crise, mais on l’avait gérée sans s’affoler, en douceur, se remémore le défenseur Jean-Marc Chanelet. Je me rappelle qu’on faisait des réunions entre joueurs et le staff dans la salle d’échauffement. On sentait une certaine quiétude. A Marseille, le coach aurait été viré tout de suite, mais là, non. Jean-Claude Suaudeau n’était pas devenu mauvais en l’espace de quatre mois ! » Le président Guy Scherrer fait quand même les frais de ce calamiteux début de saison et démissionne le 30 octobre. Jean-René Toumelin le remplace.

Trois jours avant le festival de Nice, Mickaël Landreau, tout juste 17 ans, avait fait ses débuts à Bastia (0-0) et avait arrêté un penalty de Moravcik. « On ne trouvait pas de solutions, se souvient Japhet N’Doram. On avait perdu des cadres [Pedros, Ouédec ou Cauet] l’été d’avant. C’était tendu. Le public nantais connaisseur avait du mal à accepter l’absence de spectacle à la Beaujoire… »

Ce samedi 5 octobre, les fans en auront finalement pour leur argent. Gourvennec, N’Doram et Decroix en première période puis Da Rocha, Bjekovic, Carotti et Makelele après la pause humilient les Aiglons. « Je me demandais ce que je faisais dans le but ce soir-là », rigole Valencony. « On savait qu’on s’en sortirait par le jeu cette saison-là, on se concentrait donc - malgré un climat difficile - sur ce qu’on savait faire de mieux : jouer, explique le milieu de terrain Nicolas Savinaud, remplaçant le soir du match. Je me souviens de Jocelyn Gourvennec [arrivé un an avant] qui disait en période de crise : "Hey, les Nantais, vous n’êtes pas immunisés contre la Ligue 2 !" Ce n’était pas dans l’ADN de jouer dans ces places-là… »

Il lui allait bien le maillot jaune et vert Thierry Henry non ?
Il lui allait bien le maillot jaune et vert Thierry Henry non ?  - ALAIN FULCONIS / AFP

Après ce match « déclic », selon Chanelet, Nantes quitte rapidement la zone rouge. Treizièmes à la trêve, les Nantais, portés par un N’Doram deuxième meilleur buteur de L1 avec 21 buts, manquent sur le dernier match [défaite 2-1 chez le champion de France Monaco] la deuxième place qualificative pour la Ligue des champions, « à cause d’un but refusé injustement [pour hors-jeu] à Christophe Le Roux », se rappellent Chanelet, N’Doram et Savinaud. Et malgré un Landreau qui s’était mué en avant-centre sur l’ultime corner de Monaco…

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