HAND«Le "H" a son propre modèle, à la nantaise un peu», estime Arnaud Siffert

HBC Nantes: «Le "H" a maintenant son propre modèle, à la nantaise un peu», estime Siffert

HANDLe gardien de but nantais juge la trajectoire (étonnante) de son club, qu’il a retrouvé cet été après avoir passé trois saisons à Montpellier…
David Phelippeau

David Phelippeau

L’exploit passe un peu inaperçu, mais il est pourtant de taille majuscule. Depuis le début de la saison (matchs amicaux compris), Nantes a gagné 38 de ses 42 rencontres (deux nuls et deux revers) ! En championnat, le « H », deuxième, est seul à être à la poursuite de l’épouvantail parisien (un seul point d’écart). Samedi, à la Trocardière, les Nantais devraient s’ouvrir les portes des 8es de finale de la Ligue des champions s’ils gèrent bien le retour contre La Rioja (25-31 pour Nantes à l’aller). Le gardien de but Arnaud Siffert, de retour à Nantes l’été dernier après une expérience de trois à Montpellier, se confie sur la trajectoire ascendante du HBCN.

En signant à Nantes, vous attendiez-vous à une telle saison ?

Non car au moment où je signe la saison dernière, Nantes était 8e au classement. Après, le club avait montré des choses intéressantes sur la deuxième partie de saison. Cette saison, sans le PSG, vu notre rythme, on serait presque assuré d’être champion. On réalise un parcours assez exceptionnel. Il y a tout ce qu’il faut dans ce groupe : ambiance, cohésion et on travaille beaucoup.

Vous étiez Nantais de 2011 à 2013 avant de partir à Montpellier. Vous êtes revenu cet été. Le club a-t-il changé ?

Il a gagné en expérience, en maturité. Depuis plusieurs années, il a toujours été européen. C’est la preuve qu’il a compris beaucoup de choses et la preuve que ça travaille de manière cohérente. Nantes a réussi à attirer Gurbindo ou Klein. Lazarov sera là bientôt. Le HBCN, ce n’est pas un one shot. On construit ici sur le long terme. Il y a quelques années, c’était davantage du coup par coup. La Trocardière a aussi changé les choses. C’est un outil moderne, qui apporte de la cohérence au projet.

Sentez-vous davantage d’engouement autour du club qu’il y a quatre ans ?

Non, l’engouement a toujours été là. Le public est extraordinaire ici quels que soient les résultats sportifs. Ce public devenu un exemple. Je pense qu’on pourrait remplir la XXL [10.000 places au parc des expos de la Beaujoire] très souvent. Ce n’est plus seulement de la curiosité comme ça pouvait être le cas il y a quelques années. Les gens savent qu’ils vont voir du spectacle et des bons résultats en venant voir le HBCN. Et même s’il y a des couacs, le public sera là. Autre atout du club qui ne se dément pas depuis des années : les bénévoles. C’est une vraie force pour le « H ».

Le HBCN a-t-il dépassé son modèle Montpellier selon vous ?

Je ne sais pas. Il y a quelques années, Nantes s’inspirait du modèle montpelliérain. Depuis quelque temps, il s’en est détaché et construit son propre modèle. A la nantaise un peu. Et il est pris en exemple partout. La progression du projet nantais depuis dix ans fait rêver beaucoup de monde.

Une trajectoire avec une certaine stabilité…

Oui, les résultats sont là donc ça aide à la stabilité. Il n’y a pas eu de révolution. Il y a eu l’arrivée d’Entrerrios [ancien joueur devenu adjoint du coach Anti] et le retrait de Cojean [adjoint d’Anti retourné au centre de formation]. Tout s’est fait de manière harmonieuse. je le répète : ce qu’a fait le club depuis dix est incroyable.