Nantes: Comment l'université veut devenir l'une des 100 meilleures facs en Europe
EDUCATION•L'université veut «rayonner à l'international» sur les thématiques de l'ingénierie et la santé du futur...Julie Urbach
L’université de Nantes dans le classement des 100 meilleures facs en Europe d’ici dix ans? C’est en tout cas l’objectif ambitieux que vient de se fixer l’établissement. Il y a quelques jours, l’important projet qu’il portait en collaboration avec le CHU, l’école centrale et l’Inserm (soutenu par 200 entreprises) a été sélectionné par l’Etat dans le cadre du programme « investissements d’avenir ».
Une belle enveloppe de 461 millions d’euros devrait ainsi bientôt être attribuée pour mener à bien ce projet nommé NExT (pour « Nantes Excellence Trajectory »). Son but est « de faire de Nantes un site universitaire d’excellence au niveau international en santé et en ingénierie ».
Recherche de haut niveau
Concrètement, cette dotation sera utilisée d’abord pour repérer et attirer des chercheurs de haut niveau et organiser leur installation, avec l’objectif de 5.000 nouveaux étudiants internationaux. «Nous développerons des nouvelles pédagogies, de nouvelles formations pour anticiper les métiers de demain, des cursus en anglais pour accentuer notre rayonnement international», continue Arnaud Poitou, le directeur de Centrale Nantes. Avec les thématiques de « santé et ingénierie du futur », l’université souhaite continuer de cultiver sa spécificité autour de ses sujets de prédilection, comme les énergies marines renouvelables ou la médecine de précision.
Ce nouvel élan se retranscrit aussi dans la réorganisation de l'ensemble de l'université. «La nouvelle université sera composée de quatre pôles: Humanités, Droit-économie-gestion, Santé, Sciences et technologies. Ce dernier pôle sera composé de Polytech Nantes, l'UFR de sciences, les IUT et l'école Centrale», expliquent les porteurs du projet, là aussi pour améliorer la lisibilité à l'étranger.
« Ce label va enfin profiter aux habitants, car il va y avoir de vraies conséquences en terme d’emplois », se réjouit Johanna Rolland, la présidente de Nantes métropole.