Affaire Troadec: L'émotion après la révélation de l'effroyable drame
FAITS DIVERS•A Orvault et en Vendée, la mort des Troadec et ses circonstances sont accueillis avec effroi et tristesse...Frédéric Brenon
Des roses, des tulipes, quelques chrysanthèmes. Depuis les aveux d’Hubert Caouissin et la révélation du quadruple assassinat de la famille Troadec, lundi, des anonymes et voisins sont venus spontanément déposer des fleurs sur les lieux du drame, rue d’Auteuil, à Orvault. C’est là, derrière les volets restés entrouverts de la maison familiale, que Pascal, Brigitte, Sébastien et Charlotte Troadec ont été tués le 16 février. Leurs corps mutilés n'ont pas encore été retrouvés.
Le choc et une forme de soulagement
« C’est affreux, horrible, confie Jacqueline, qui habite le quartier. On se doutait que ça allait mal finir quand on a su que la police avait trouvé du sang. Mais il fallait croire en cette petite chance de les retrouver vivants. » « C’est effroyable, inhumain. Notre société est devenue folle », réagit un voisin.
« C’est monstrueux, ajoute une voisine. La seule chose réconfortante c’est qu’ils sont bel et bien tous des victimes. » Choqué par le dénouement de l’affaire qualifiée de « hors norme » par la police judiciaire, Aubin, un ami de Sébastien Troadec, confirme également une forme de soulagement. « Au moins, ce n’est pas Sébastien le coupable. Pendant une semaine, on l’a décrit dans les médias comme étant le tueur parfait. Ça nous conforte dans ce qu’il était, quelqu’un de bien. »
Soutiens psychologiques
Aux lycées Notre-Dame, à Fontenay-le-Comte, et Saint-Gabriel, à Saint-Laurent-sur-Sèvre, où les deux enfants Troadec étaient scolarisés, on évoque une « profonde tristesse ». Une cellule psychologique a été ouverte. « Cette cellule restera active aussi longtemps que nécessaire et, plus que jamais, les enseignants et la direction sont mobilisés afin d’être à l’écoute des élèves qui pourraient en exprimer le besoin », expliquent les deux établissements privés.
Un soutien psychologique est également proposé au sein du groupe DCNS, à l'arsenal de Brest, où Hubert Caouissin, l’auteur présumé du quadruple meurtre, était salarié.