La découverte de la voiture de Sébastien Troadec, le fils de 21 ans, jeudi à Saint-Nazaire constitue une avancée majeure pour l’enquête sur la disparition des quatre membres de la famille à Orvault. Mais encore faut-il que le véhicule livre des réponses. D’après les premiers éléments de l’enquête, ni corps, ni arme, ne figuraient dans la Peugeot 308 grise qui était activement recherchée depuis une semaine.

En revanche, la police scientifique aurait relevé la présence de plusieurs traces de sang, affirme le quotidien Presse Océan. Elles se trouvaient dans le coffre et ne sautaient pas aux yeux puisque la voiture aurait été préalablement nettoyée, comme si l’auteur des faits avait souhaité effacer des preuves de son passage. Une information que ne confirme pas le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès.

Mais pourquoi alors avoir stationné le véhicule en pleine ville, sur la place de l’église du quartier Méan, alors qu’il aurait été assez facile de l’abandonner à un endroit moins voyant ou de s’en débarrasser depuis les quais portuaires tous proches ? Le résultat des analyses ADN permettra peut-être de mieux comprendre ce qui a pu se passer.

Deux étranges livres de jeunesse

En parallèle, les gendarmes ont repris vendredi les recherches sur la commune de Dirinon, près de Brest (Finistère). C’est là, dans un secteur composé de bois et d’étangs, que des objets personnels appartenant à Charlotte, la fille, ont été trouvés mercredi. Un drap ainsi que deux livres de jeunesse sur l'un desquels figurait le nom de Pascal Troadec, le père, ont aussi été découverts jeudi environ 500 m plus loin.

Que cela peut-il signifier ? Les éléments retrouvés à Dirinon laissent certains enquêteurs perplexes, qui se demandent même s'il ne s'agit pas d'un puzzle destiné à «faire diversion».

Les investigations minutieuses se poursuivent également à Orvault, au domicile de la famille disparue, où de nombreuses traces de sang ont été découvertes. Le quartier est bouclé depuis deux jours.