Les yeux sont écarquillés et les petits doigts parcourent les vitrines. Alors que les vacances d’hiver viennent de commencer, c’est déjà la cohue au Muséum d’histoire naturelle de Nantes. Mais l’établissement, qui attend près de 8.000 visiteurs en deux semaines, commence à avoir l’habitude de l’affluence. Il vient de vivre une année 2016 record, totalisant plus de 139.000 entrées. Soit une augmentation de 28 % en un an !

« C’est une très bonne nouvelle, se félicite Philippe Guillet, le directeur. L’exposition sur les fourmis, qui se termine bientôt, a eu beaucoup de succès chez les enfants comme chez les adultes. Nous avons aussi amélioré la médiation, la communication autour de nos thématiques très grand public. Il y a aussi des raisons propres à la ville, avec le Voyage à Nantes qui nous amène beaucoup de monde l’été. C’est d’habitude une période creuse pour les autres Muséum en France. »

Manque de place

Des visiteurs en nombre qui donnent des idées. Alors que le conseil métropolitain vient de voter le projet scientifique et culturel pour les trois ans à venir, les équipes, elles, rêveraient de pousser les murs. Et notamment en ouvrant deux salles du bâtiment, pour le moment impropres à recevoir du public, qui permettraient de gagner un tiers d’espace d’exposition en plus.

« En plus de la faune, on aimerait parler de la flore, de l’origine des plantes, leur rôle sur la terre, les grandes forêts, détaille Philippe Guillet. Mais aussi de l’histoire de la botanique à Nantes, avec notre très grosse collection d’herbiers. Nous avons aussi plein d’ouvrages très beaux à numériser… » Et pas que : sur le million d’objets historiques ou scientifiques dont dispose le musée, environ 1 % seulement sont exposés !

Une nouvelle expo

En attendant, le Muséum s’apprête à ranger ses terrariums pour laisser place à une nouvelle exposition, du 19 mai et jusqu’à l’année prochaine. Intitulée « Eternité, rêve humain et réalités de la science », elle s’intéressera à la vie éternelle en abordant la question scientifique, éthique et historique, de la momie égyptienne jusqu’au homard, qui ne meurt jamais de vieillesse.

Cette année, le musée nous fera enfin suivre le voyage de six lycéens de la métropole nantaise sélectionnés pour une expédition dans le désert d’Atacama au Chili. Leur mission : partir à la recherche de météorites dans un ciel exceptionnellement clair, à 2.000 m d’altitude.