Une partie des salariés du site SFR de Saint-Herblain ont débrayé durant deux heures ce jeudi après-midi afin d’exprimer leurs inquiétudes face à la « dégradation des conditions de travail » et, surtout, face au « plan de suppressions de postes » engagé au sein de l’opérateur de téléphonie mobile et fournisseur d’accès à Internet.

Estimant « nécessaire de se réorganiser afin d’adopter une organisation plus souple et moins hiérarchisée » et ainsi « réaliser des économies », SFR entend en effet supprimer 5.000 postes sur un total d’environ 15.000 en France, via un plan de départs volontaires.

A Saint-Herblain, où travaillent près de 450 collaborateurs de SFR, les syndicats estiment que « 150 à 180 suppressions de poste sont envisagées ». Un chiffre que se refuse à confirmer la direction. Les départs seront ouverts le 1er juillet prochain.

« Beaucoup de stress »

« L’annonce génère beaucoup de stress. L’absentéisme a déjà fortement augmenté. Et, demain, que deviendront ceux qui resteront ? On craint une surcharge importante de travail. Ou même une externalisation forcée si le nombre de départs est insuffisant », s’alarme Cécile Poirier, délégué syndicale CFDT du site de Saint-Herblain.

De son côté, le directeur général du groupe SFR, Michel Paulin, présent à Nantes ce jeudi, dit « comprendre qu’il puisse y avoir un peu d’angoisse ». Il évoque en retour des conditions de départ « extrêmement favorables » et un « accompagnement » avec « bienveillance » des volontaires.

Il promet aussi que les postes occupés seront sauvegardés pendant au moins deux ans quel que soit le volume de départs enregistrés.