Les chiffres sont éloquents. Après 23 journées (et avant de se déplacer à Bastia, ce mercredi soir), Nantes possède la dernière attaque de L1 (15 buts inscrits) et la dernière à domicile (cinq buts marqués !). Du jamais vu dans l’histoire du club. Et Dieu sait si pourtant le sujet de l’inefficacité des Canaris revient comme un boomerang quasiment chaque saison depuis une grosse décennie.

En 2006-2007, les Keserü, Oliech ou encore Diallo n’avaient marqué que 17 buts (deux de plus que cette année) après 23 journées… Quelques semaines plus tard, ils étaient relégués en L2 en ayant inscrit 29 buts.

Supporters, ne lisez pas les lignes suivantes… En 1994-1995, toujours à ce stade de la compétition, le FCN avait inscrit 44 buts (soit trois fois plus) et avait fini avec le titre de champion de France avec au compteur offensif, 71 réalisations.

Dans les cinq grands championnats européens (Italie, Allemagne, Angleterre, France et Espagne), les Canaris restent aussi au premier (ou dernier) plan. Seul Empoli (en Italie) fait pire avec 14 buts marqués en 23 matchs. En Espagne, Leganès a son compteur bloqué à 15, mais après 21 journées. Darmstadt, lanterne rouge allemande, a inscrit 12 buts mais en seulement 19 matchs…

Une attaque complètement patraque est-ce vraiment synonyme de relégation en fin de saison ? Pas sûr du tout. En 2008-2009, Grenoble avait marqué 24 buts en 38 rencontres (14 après 23 journées !) sans être relégué. Et puis les Canaris peuvent aussi répondre à leurs détracteurs qu’ils ne devraient pas avoir le record du plus petit nombre de buts marqués sur une saison en mai prochain. Le Stade Français en 1966-67 avait marqué 18 buts (14 après 23 journées) ! On ose croire que le FCN marquera au moins quatre buts d’ici le mois de mai…