Stade Rennais-FC Nantes: Dégoût, frustration, tristesse... Les Nantais ont les boules après le derby
FOOTBALL•Les Canaris auraient mérité de l'emporter au Roazhon Park...À Rennes, Jeremy Goujon
Ils le tenaient, leur succès. Jusqu’à la 87e minute d’un derby maîtrisé, le FC Nantes pensait effacer la défaite de l’aller face au Stade Rennais, tout en se vengeant (un peu) de l’humiliation subie la saison dernière au Roazhon Park.
Harit touché, au propre comme au figuré
Et puis, il y a eu ce coup franc « Ave Maria » de Benoît Costil, cette tête de Joris Gnagnon et la manchette pas assez efficace de Maxime Dupé, synonymes de résultat nul ô combien rageant (1-1). De tous les acteurs nantais de samedi soir, Amine Harit était sans doute le plus déçu.
« Je suis dégoûté, lâchait ainsi le milieu offensif des Canaris à la sortie des vestiaires. On fait une erreur collective, on ne doit pas encaisser un but sur un coup franc frappé à 60 mètres par le gardien adverse… C’est interdit de faire ça. »
Rongier ronge son frein
Avant cette égalisation miraculeuse, le FCN, dominateur au nombre de tirs (dix à sept) et tentatives cadrées (trois à une), aurait aussi pu (dû ?) se mettre à l’abri. Mais l’ouverture du score signée Jules Iloki, juste avant la pause, sera restée sans suite.
« Ça se joue sur des détails, mais on est les seuls fautifs, avouait Valentin Rongier. Une nouvelle fois, on peut avoir des regrets. Le coach nous a d’abord félicités pour notre match, et dit ensuite que le football de haut niveau, c’était ça : pendant 90 minutes, il faut être concentré à chaque seconde. Il nous a bien fait comprendre qu’on avait laissé échapper deux points très importants. Ça aurait été vraiment génial de gagner ici. »
« Fantastiques dans l’intensité », selon Conceição
Même son de cloche dans la bouche de Yacine Bammou, pas à la noce sur le front de l’attaque jaune et verte (en dépit de son service pour Iloki à la 45e), et toujours en quête d’une réalisation en Ligue 1 depuis le 15 octobre 2016. « On méritait la victoire, on a eu les occasions pour l’emporter. On a vu un groupe nantais bien compact, et on aurait pu mener 2-0 ou 3-0. Prendre un but à cinq minutes de la fin alors qu’on mène, c’est toujours frustrant. »
Plus tard dans la soirée, c’est un entraîneur abattu qui se présentait devant les micros. « Je suis triste, car on a fait un match fantastique au niveau de la stratégie et de l’intensité, réagissait Sérgio Conceição. On a contrôlé cette équipe rennaise en lui laissant volontairement l’occupation du terrain, pour mieux profiter des espaces. Je suis frustré… » Au regard de la physionomie de la rencontre, le technicien portugais avait effectivement de quoi l’être.