Nantes: La transformation de l'ancienne prison démarre
URBANISME•L’ancienne maison d’arrêt, située place Aristide-Briand, va laisser place à 160 logements, prévus pour 2020. Les travaux viennent de démarrer…Julie Urbach
L'essentiel
- Un nouveau quartier va émerger à la place de l'ancienne maison d'arrêt, en centre-ville de Nantes.
- Le site comportera 160 logements, un parking, une crèche, des espaces végétalisés, et même un nouveau théâtre.
Les opérations ont commencé depuis quelques jours, avec le curage et le désamiantage des bâtiments. Le top départ du projet immobilier et d’équipements de grande ampleur qui se prépare sur le site de l’ancienne maison d’arrêt, place Aristide Briand, en centre-ville de Nantes. « Il y aura le moins de nuisances possible, assure Maxence Cormier, directeur de production chez le promoteur Cogedim. Tout se fera derrière les murs d’enceinte. » Une première phase de démolition démarre ce lundi.
« L’objectif est de créer un véritable quartier de vie, pour participer à la dynamique du centre-ville », expliquait en début d'année Johanna Rolland, la maire de Nantes. Les premières grues sont attendues à l'été 2018. Place Aristide-Briand, à côté de l’ancien palais de justice transformé en hôtel de luxe, les murs d’enceinte de ce site de 12.600m2 (fermé depuis 2012) devraient donc tomber au printemps 2020. Les travaux seront alors terminés et l’ex-prison laissera place à 160 logements, un parking, une crèche, des espaces végétalisés, et même un nouveau théâtre.
Qui va gérer le théâtre?
C’est d’ailleurs ce nouvel équipement qui sera le point d’entrée du quartier, juste derrière le porche qui sera conservé. Si la majorité des bâtiments seront rasés, l’un d’entre eux, le pavillon du greffe, doit être réhabilité et réaménagé. Alors que le nom de la Compagnie du café-théâtre avait été avancé lors de la présentation du projet en début d’année, la salle nantaise dédiée à l’humour a vite renoncé à le gérer « pour des raisons financières notamment ».
Si le site Internet du projet mentionne toujours son nom, le promoteur recherche un nouveau partenaire. « Il y a un permis de construire conçu pour, une salle de spectacles verra bel et bien le jour », rassure-t-on chez Cogedim. Des discussions seraient bien avancées pour un nouveau projet sur la même base d’une salle de 250 places, qui pourrait abriter d’autres événements (comme des conférences) en journée.
Derrière, plusieurs petits immeubles compteront un total de 160 logements, d’environ 70m2 en moyenne « pour que les familles puissent résider dans le cœur de ville », note Johanna Rolland : la moitié sera des logements sociaux, l’autre moitié en accession libre (comptez environ 6.000 euros/m2).
Un nouveau parking public
L’accent sera mis sur la végétalisation des lieux, avec des terrasses partagées, des potagers sur certains toits, et un véritable jardin central, qui sera ouvert au public pendant la journée. On trouvera une crèche de 40 places et des logements spécialement aménagés pour les personnes âgées.
En sous-sol, un grand parking public proposera 252 places, en plus des 147 qui seront attribuées aux occupants des lieux. On pourra y accéder depuis le bâtiment du théâtre, mais aussi par les rues Harouys et Deshoulières.
Ce projet à 22 millions d’euros va mettre très peu de temps pour sortir de terre. La livraison est prévue fin 2019 le parking, début 2020 pour le reste du programme.